La salle des actes de l'université des sciences islamiques Emir-Abdelkader de Constantine abrite, aujourd'hui, une journée d'études sur le financement du logement social participatif. Le conclave est qualifié à Constantine comme un événement majeur, car aussi bien le logement que la problématique de son financement sont le premier sujet d'actualité socioéconomique. La Cnep, après s'être délestée du produit “financement du véhicule neuf”, se réapproprie sa part dans un marché qu'elle a relégué au second plan pour un certain temps. Ce créneau sied à sa mission publique en tant que banque réputée instrument de réalisation de la politique financière de l'Etat. Il est aussi porteur de produits et sous produits juteux grâce à la forte demande et aux différents mécanismes de financement et de garantie initiés et ou encouragés par le gouvernement. Exclue du logement social locatif et de celui de la location-vente pour des raisons objectives, la Cnep se consacre désormais au logement social participatif. Un produit qui a de l'avenir devant lui car il prend aussi bien le besoin social d'une catégorie importante de la population que les impératives de rentabilité du promoteur. À l'échelle nationale, durant le prochain quinquennat, ce sont 215 000 logements de ce type qui cherchent promoteurs et acquéreurs. Autrement dit, l'Etat est prêt à concourir à travers les assiettes foncières et les aides définitifs, reste à la main invisible du marché de faire son travail pour concilier les intérêts des promoteurs, dont la Cnep et des demandeurs potentiels. Le dispositif d'aides à travers la CNL et de garanties est un atout qui rend “calculés” les risques des promoteurs. Pour les économistes les plus sérieux, le programme logement est “boosté” par une approche “développementiste” (keynésienne) et ce sont des sommes colossales à injecter qui ne cherchent que des opportunités. M. K.