Rien ne va plus, semble-t-il, à l'APC de Chelghoum Laïd, au sud de Mila. Cette Assemblée populaire est mise en veilleuse depuis plus d'un mois, soit depuis que la majorité de ses membres a décidé d'y geler ses activités en signe de protestation contre le P/APC qui refuse de convoquer une réunion extraordinaire du staff municipal. Dix-sept élus sur les vingt-trois que compte l'APC boycottent, désormais, les séances de travail, en réponse à l'attitude du P/APC que les concernés qualifient de "contraire aux dispositions du code de la commune". Pour la genèse de ce bras de fer, les 17 élus pourfendeurs (14 FLN et 3 PT), qui représentent plus des 2/3 des membres, ont, conformément à l'article 17 de la loi 10-11 du 22 novembre 2011, adressé, le 12 mars dernier, une correspondance officielle au chef de la commune, lui demandant de convoquer une session extraordinaire, afin de procéder au remplacement d'un élu, coupable, selon les termes de la correspondance, "de comportements irresponsables envers ses collègues et les employés administratifs". En l'absence de réaction de la part du magistrat municipal, les 17 élus sont passés à l'action en décidant, d'un commun accord, de geler leur activité, provoquant, du coup, le blocage de l'APC. Mais comme le chef de la commune refusait toujours d'accéder à leur demande en dépit de leur démarche, fort préjudiciable, du reste, à la gestion de la chose publique, les élus protestataires radicalisent leur mouvement, en saisissant, le 25 mars dernier, le wali. Qualifiant le comportement du P/APC de "grave violation au code de la commune", ils appellent le wali à intervenir pour mettre fin "aux tergiversations du maire". Aux dernières nouvelles, celui-ci a instruit le P/APC de la nécessité d'accéder, dans les meilleurs délais, à la demande des dix-sept élus. Mais, selon une source locale, jusqu'à ce dimanche 22 avril, la réunion, tant revendiquée, n'a toujours pas été tenue. Kamel B.