Le bras de fer opposant l'APC d'Agouni Gueghrane à la daïra des Ouadhias au sujet de l'installation de l'exécutif communal n'a pas encore connu son épilogue. Depuis le 29 décembre 2005, date de la première réunion du Conseil municipal, rien ne va plus entre les deux institutions. Au moment où la population s'attendait à un déblocage de la situation à la suite du remplacement d'un élu du Parti des Travailleurs (PT), voilà qu'une correspondance transmise par le Chef de daïra des Ouadhias au P/APC à la veille de la réunion du Conseil municipal convoqué pour le 16 mars, tombe tel un cheveu dans la soupe. En effet, dans cette correspondance le Chef de daïra rappelle au P/APC, en guise d'avertissement, que “ la démission collective des quatre élus restants est rejetée par le wali par correspondance n° 156/DRAG/SRG/BEA du 29 janvier 2006 ”, tout en soulignant que “ ces élus ont réintégré l'assemblée en date du 04 février par demande adressée à M. le wali de Tizi Ouzou ”. Or, le premier magistrat de la commune déclare n'avoir reçu aucune demande de réintégration écrite de la part des élus démissionnaires, encore moins l'arrêté de leur réintégration émanant du wali. Alors, que signifie ce jeu du “chat et de la la souris” ? se demande-t-on. La situation se corse d'avantage. Le Président d'APC continue à tenir ses assemblées, faisant fi de la mise en garde du Chef de daïra, en réunissant 5 membres en exercice (3 RCD, 1 FLN et 1 PT) sur 9 et en procédant à la confirmation des membres de l'exécutif tels qu'ils ont été nommés lors de la précédente réunion. Mais le hic dans cette affaire est que les 4 élus contestataires qui devaient réintégrer l'assemblée, selon les termes de la correspondance du Chef de daïra n°685 du 14 mars 2006, ont boudé la dernière assemblée. Autre couac dans ce feuilleton: le président d'APC a reçu deux correspondances émanant de la daïra des Ouadhias, dont nous détenons des copies, où il est fait référence à deux envois émanant du wali portant le même n°156 du 29-01-2006 et qui stipulent deux choses différentes. Dans la première correspondance, il est noté que “ la procédure de remplacement des élus démissionnaires sera mise en œuvre par les services de la wilaya ”. Dans l'autre correspondance, il est noté que “ la démission collective des quatre élus restants est rejetée par correspondancn°156/DRAG/SRG/BEA du 29 01 2006 ”. Nous assistons donc à un véritable imbroglio administratif. Il reste à savoir maintenant si cette dernière délibération sera encore rejetée par le Chef de daïra. La population d'Agouni Gueghrane suit de très près l'évolution de cette situation car il y va de l'avenir de leur municipalité. M. S. B.