Le ministre de l'Agriculture, du Développement local et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a insisté, dimanche à Alger, sur l'impératif de résoudre le problème du foncier agricole pour promouvoir et moderniser le secteur, en exploitant toutes les terres arables. S'adressant aux cadres du secteur et principaux acteurs dans ce domaine, lors de la séance de clôture des travaux des ateliers de préparation des assises nationales d'agriculture, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de trouver une solution aux terres arables inexploitées, notamment les terres relevant du domaine privé, à l'effet de promouvoir et de moderniser le secteur et d'augmenter la production agricole nationale. En Algérie, la superficie globale exploitable est de 8,5 millions d'hectares, dont 5,7 millions d'hectares relevant du domaine privé et 2,8 millions d'hectares relevant du domaine de l'Etat, selon les statistiques du ministère de l'Agriculture qui font ressortir que 3,1 millions d'hectares, soit 36%, sont actuellement inexploités. Concernant la production agricole, M. Bouazghi a indiqué que la production nationale frôlait les 3 000 milliards de dinars (près de 30 milliards de dollars), alors qu'elle ne dépassait pas les 350 millions de dinars en 2000. Cette production, ajoute le ministre, permet également de subvenir à 70% des besoins nationaux et de contribuer au produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 12%, ce qui traduit, selon lui, "une avancée notable à la faveur de la politique publique de soutien et d'encouragement du secteur agricole". Précisant que l'agriculture moderne doit se baser sur l'irrigation, M. Bouazghi a mis l'accent sur la nécessité d'atteindre l'objectif de 2 millions d'hectares de superficies irriguées, indiquant que l'Algérie a atteint une production agricole nationale de près de 3 000 milliards de dinars avec 1,3 million d'hectares de superficies irriguées. Atteindre l'objectif de 2 millions d'hectares de superficies irriguées permettra de subvenir aux besoins nationaux à hauteur de 100% et d'orienter l'excédent vers l'exportation. Le ministre, qui a appelé les opérateurs économiques à investir davantage dans les industries manufacturières pour augmenter le volume d'exportation, a fait savoir que l'Algérie a réalisé une autosuffisance concernant plusieurs produits agricoles et que l'absence des industries manufacturières a empêché l'exploitation de l'excédent dans l'exportation. S'agissant du développement des activités de pêche et d'aquaculture, le ministre a appelé les acteurs du secteur à fournir davantage d'efforts pour développer cette filière et augmenter son rendement, afin de répondre aux besoins nationaux en la matière, mettant l'accent, à ce propos, sur la nécessité de développer l'industrie manufacturière dans ce domaine dans le but de développer l'exportation. R. N./APS