Bilan - Les réformes engagées par le département de Bouazghi durant les deux dernières décennies ont permis de couvrir plus de 70% de la demande nationale en produits agricoles. Le ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche a affirmé hier mercredi que "certaines filières ont enregistré un excédent ce qui permettra de pénétrer les marchés étrangers", ajoutant que "les montants gigantesques alloués au secteur, estimés à 2.500 milliards de dinars, les deux dernières décennies, ont permis de réaliser une production agricole de l'ordre de 30 milliards de dollars. Abdelkader Bouazghi prévoit une importante augmentation, notamment les céréales, la pomme de terre, les viandes, le lait et les dattes. Soulignant que la politique agricole repose, à moyen terme, sur une stratégie qui tient compte de la situation nationale et internationale afin de relever les défis, Bouazghi a expliqué qu'il s'agit de "l'augmentation et la valorisation du volume de la production nationale à travers la mobilisation rationnelle des moyens disponibles en ciblant les filières stratégiques pour répondre aux besoins de la population, réduire graduellement l'importation et se lancer dans l'exportation". Il a ajouté que la stratégie du développement du secteur vise la mise en œuvre d'une politique agricole durable capable de garantir la sécurité alimentaire, réduire le déséquilibre de la balance commerciale et contribuer à la diversification de l'économie nationale. Outre la préservation et la valorisation durable des ressources naturelles, cette stratégie a pour objectif la promotion des activités des populations rurales ainsi que le développement de la pêche. Pour le ministre, ceci passe par l'adoption d'un nouveau mode structuré essentiellement autour de l'investissement privé en tant que levier de la croissance agricole, notamment dans le cadre des partenariats public-privé et privé-privé. Cette stratégie est basée en outre sur l'appui aux filières agricole stratégiques dont les céréales, le lait, le fourrage et les viandes. Le ministre a évoqué, dans ce même contexte, l'irrigation par les systèmes d'économie d'eau, l'introduction de l'agriculture industrielle, le soutien des systèmes de régulation, la substitution de l'importation intense de certains produits agricoles et alimentaires, la relance des exportations et l'accompagnement et le soutien des porteurs de projets. En termes de chiffre, Bouazghi a indiqué que la superficie des terres exploitée a été élargie de 8,5 millions d'hectares à 9 millions d'hectares de même pour les superficies irriguées qui sont passées à 2 millions d'hectares. Par ailleurs, la production agricole de certains produits devrait augmenter à l'instar des céréales qui atteindra 53 millions de quintaux, la pomme de terres avec 69,5 millions de quintaux, les dates avec 11 millions de quintaux, les viandes rouges, 6,3 millions de quintaux, les viandes blanches, 6,7 millions de quintaux et le lait frais à 4,8 millions de quintaux. S'agissant de la loi portant règlement budgétaire 2015, le ministre indiqué qu'un montant global de 333 milliards de dinars a été affecté au secteur de l'agriculture, du développement rural et de la pêche, dont 335.7milliards de dinars ont été consommés, faisant remarquer que la consommation dépasse le montant affecté pour l'année 2015 en raison de l'existence d'un solde restant qui a permis la prise en charge des besoins du programme qui était en cours de réalisation. Un montant de 277.6 milliards de dinars a été affecté au budget de fonctionnement, dont 206 milliards de dinars à l'Office algérien interprofessionnel des Céréales (OAIC), 43 milliards de dinars à l'Office national interprofessionnel du Lait (ONIL).