"Nous devons sauvegarder la mémoire historique de la nation, et ce, par la production et la diffusion de films et documentaires, la publication de livres, l'organisation de concours et de conférences nationaux et internationaux, de même que par le recueil des témoignages des moudjahidine encore en vie." C'est ce qu'a souhaité dernièrement le ministre des Moudjahidine, qui assistait à la commémoration du 60e anniversaire de la grande bataille de Souk Ahras, un évènement qui a été célébré à Oued Echouk, sur les lieux mêmes où sont tombés les armes à la main 639 martyrs de la révolution, au terme d'affrontements avec les forces coloniales. Evoquant ce haut fait d'armes qui a duré sept jours et occasionné d'énormes pertes humaines et matérielles aux troupes ennemies, Tayeb Zitouni a assuré que la bataille de Souk Ahras a révélé "le plus haut degré de conscience et de vaillance de l'ALN, qui, par ses stratégies et tactiques, a ébranlé la machine infernale de l'armée coloniale, sérieusement mise à l'épreuve de la résistance des Algériens". "Cette commémoration représente un moment d'évocation de l'héroïsme du peuple algérien dans son combat pour l'indépendance, dont les générations doivent préserver le souvenir", a ajouté le ministre. À signaler qu'au cours de sa visite dans la wilaya de Souk Ahras, M. Zitouni a assisté à une cérémonie de recueillement au mémorial de la bataille d'Oued Echouk et qu'il a donné, avec le wali de Souk Ahras, le premier coup de pioche d'une campagne de plantation de 639 arbres à la mémoire des chouhada tombés dans l'affrontement au lieudit Tabat Elkhourchouf. Il s'est ensuite rendu dans la commune de Aïn Zana, où il a présenté ses condoléances à la famille des deux frères Benallouache Hakim et Mabrouk, morts dans le crash de l'avion militaire le 11 avril courant à Boufarik et qui avaient été inhumés la veille. A. Allia