Ils qualifient la politique prônée par le FFS d'"une fuite en avant", du fait qu'il se cache derrière les slogans et les concepts de la gestion participative. Dans une déclaration transmise, hier, à notre rédaction, les élus sur la liste indépendante "Ensemble pour Bougie" à l'Assemblée populaire communale (APC) de Béjaïa ont tenu à riposter aux attaques de la section locale du Front des forces socialistes (FFS), parti majoritaire au sein de la même assemblée, après la proclamation des résultats des élections locales du 23 novembre 2017. "Nous prenons acte des insultes colportées par la ‘section FFS de Béjaïa' à l'encontre des électeurs qui nous ont élus démocratiquement à l'APC de Béjaïa", ont-ils noté, d'emblée, les signataires de ladite déclaration. Avant d'ajouter que "notre élection est révolutionnaire. Elle ne souffre d'aucune ambiguïté. Elle est non seulement la reconnaissance de la crédibilité de nos élus, mais elle est aussi le fruit de la mauvaise gestion des affaires de notre collectivité dont vous portez l'entière responsabilité". Les huit membres de l'APC, issus de la même liste indépendante conduite par le Dr Mohamed Mansouri, l'actuel directeur général de l'EHU d'Oran, rappellent à la section FFS de Béjaïa que "votre parti était à la tête de cette commune pendant deux mandats et avait eu à gérer et cautionner durant deux autres mandats". Le comble, ont-ils souligné, c'est que "cette même section FFS de Béjaïa reconnaît le retard accumulé et la gestion désastreuse sans lever le petit doigt durant toute cette longue période". Selon ces élus d'opposition, "la section FFS de Béjaïa, en versant dans les qualificatifs insultants et diminutifs, nous rappelle les années de plomb du parti unique qui qualifiait toute contestation démocratique ou sociale d'‘agitation de groupuscule'." Leur cinglante réponse s'apparente véritablement à la fameuse formule biblique "œil pour œil, dent pour dent". "Vive les groupuscules qui ont changé le cours de l'histoire ! Car faire sortir ladite section-FFS de son hibernation est un mérite à inscrire à juste titre à l'actif de notre ‘groupuscule'", ont-ils répliqué. Sur un autre registre, les rédacteurs de ladite déclaration affirment que "notre élection à l'APC de Béjaïa se veut un pas vers la rupture avec les gestions précédentes. Car, nous sommes conscients que notre engagement à imposer le changement dérange ceux qui prônent la continuité dans la gestion approximative et hasardeuse. C'est pour toutes ces raisons que nous avons prêté serment devant la population afin de réhabiliter la pratique politique, d'une part, et de jouer notre rôle d'élus comme il se doit en informant la société de toutes les affaires touchant à la gestion de notre commune, d'autre part". Par ailleurs, ils s'interrogent : "Où se situe vraiment cette gestion saine et transparente promise par le FFS, quand on vote le ‘huis clos' pour délibérer sur les subventions des associations contrairement à la loi en vigueur (articles 11 et 26 du code communal) ?" Et d'enchaîner : "Où se situe cette gestion saine et transparente en refusant un audit de gestion, notamment sur le foncier, les finances, le parc à matériel, le parc roulant et le comité des fêtes ?" Enfin, les élus indépendants à l'APC de Béjaïa qualifient la politique prônée par le FFS d'"une fuite en avant", du fait qu'il se cache derrière les slogans et les concepts de la gestion participative. "Les derniers scandales du foncier nous renseignent, on ne peut mieux, qui sont les élus impliqués dans la dilapidation des deniers publics", concluent-ils leur déclaration. K. O.