Les personnes malades qui se rendent à l'EPH de Bordj Menaiel pour se soigner ont sûrement remarqué l'amélioration en matière de prise en charge enregistrée dans différents services ces dernières années. Toutefois, nombre de ces malades ont dû constater à leurs dépens des insuffisances concernant l'imagerie médicale. Ainsi, en raison de l'indisponibilité d'une IRM à laquelle ont recours les médecins pour un diagnostic complet avant les interventions chirurgicales, les malades sont contraints de se rendre dans des cliniques privées de Tizi Ouzou. Cet appareil n'existe pas non plus dans les deux autres hôpitaux de la wilaya de Boumerdès, à savoir Thenia et Dellys. Du coup, pour faire une IRM, un patient doit débourser entre 14 000 et 22 000 DA. Pour les examens d'échographie et de scanner, les malades doivent prendre rendez-vous chez l'unique médecin radiologue qui exerce dans cet hôpital. Un médecin qui n'arrive pas à prendre en charge tous les malades qui affluent vers cette EPH 24H/24. Pour les cas urgents qui nécessitent un scanner ou une échographie, et qui arrivent en dehors des heures de travail du radiologue, les malades ou leurs proches doivent se débrouiller, et souvent ils doivent aller jusqu'à Tizi Ouzou. Pour les radios standard, il existe deux appareils, quoi que la qualité des clichés laisse à désirer et parfois les médecins demandent aux patients de refaire la radio chez un privé afin de pouvoir réaliser un bon diagnostic. Concernant les examens en rapport avec la gastroentérite, telle que la fibroscopie, la coloscopie et la rectoscopie, essentiels pour le dépistage du cancer, notamment le cancer colorectal, le patient doit toujours recourir aux privés. D'après un employé de l'hôpital, il existe un appareil d'endoscopie à l'EPH de Bordj Menaiel, mais par manque de personnel qualifié, cet appareil est rarement utilisé, ce qui prive des milliers de patients de cette prouesse technologique. N. OUHIB