La hausse des prix des fruits et légumes, qui caractérise le début du Ramadhan, a amené le ministre du Commerce à déclarer, le premier jour, que les prix connaîtront une baisse sensible à partir du troisième jour du jeûne. Force est de constater qu'à Béjaïa, au 5e jour du mois sacré, la réalité du marché contredit largement les déclarations du membre du gouvernement. Au marché hebdomadaire de l'Edimco, hier, les prix affichés pour tous les produits restent inabordables. Ainsi, la courgette est à 120 DA le kg, le piment doux ou piquant est cédé à 100 DA, la pomme de terre s'affiche à 60 DA le kg, la tomate s'accroche toujours à 160 DA, les oignons avec tige à 50 DA et sans tige à 70 DA, de même pour l'ail avec tige et sans tige qui est cédé respectivement 40 DA et 250 DA, le concombre et les carottes à 80 DA, la salade verte a grimpé à 120 DA, les haricots verts à 220 DA. Les olives vertes sont cédées à 280 DA et le frik à 350 DA le kg. Les prix des viandes, rouge et blanche, ne sont pas épargnés par cette hausse vertigineuse. Le prix du poulet s'est envolé pour atteindre les 340 DA en ce cinquième jour du Ramadhan. La viande rouge avec os est à 1 200 DA le kilo et atteint les 1 400 DA le kilo sans os. Les prix des fruits ne sont pas en reste. Ils sont toujours en hausse. Le melon est à 150 DA le kg, la pastèque a connu une hausse sensible et est cédée à 450 DA le kg, les nèfles à 150 DA le kg, la banane à 290 DA, le citron à 230 à 300 DA, les pêches à 200 DA le kg, les dattes varient, selon la qualité, entre 450 DA et 650 DA. La plupart des consommateurs, interrogés au marché, soulignent l'abondance des produits mais à des prix inabordables. "Même les bourses moyennes ne pourront pas faire face à ces prix exorbitants", soutient-on. Des observateurs estiment que l'Etat n'est pas en mesure de réguler le marché face au diktat des commerçants, notamment les mandataires et les grossistes, qui font leur loi en matière de prix. À cela, souligne-t-on encore, s'ajoute cette frénésie qui s'empare des consommateurs durant ce mois de Ramadhan en l'absence de culture de consommation. D'où le risque de voir encore les prix s'enflammer davantage dans les jours à venir. L. OUBIRA