Les haricots verts sont cédés à 200 DA, le citron à 300 DA, les haricots de saison à écosser à 350-400 DA, la tomate à 130-150 DA, les courgettes à 140 DA, la laitue à 120-140 DA... Lors d'une virée que nous avons effectuée au 16e jour du mois de Ramadhan dans les marchés de la ville de Guelma pour constater de visu l'état de la mercuriale, les viandes rouges et blanches sont au top niveau. Qu'on en juge ! La viande de chevreau et d'agneau proposée de 1 200 à 1 350 DA le kg, le veau sans os à 1 600 DA et le poulet qui coûtait voilà 3 semaines 270 DA, a allègrement grimpé à 370-380 DA le kg ! Les morceaux de choix, en l'occurrence le filet de veau est cédé à 2 200 DA, les rumstecks à 1 800 DA, le foie à 2 800 DA le kg. Les fressures de mouton très demandées, sont écoulées entre 1 800 et 2 500 DA ! Quant à la dinde, elle n'a pas échappé à ces hausses conjoncturelles puisque les bouchers la proposent à partir de 800 DA le kg et les escalopes sont taxées à 1 000 DA. Une ménagère rencontrée au marché Ahcène-Harcha, au centre-ville, fulmine : "C'est honteux d'imposer ces tarifs exorbitants à des familles de condition modeste qui peinent à faire bouillir la marmite ! J'ai appris par le biais de la télévision que dans plusieurs pays d'Europe, des supermarchés consentaient des rabais appréciables à notre communauté pendant le mois sacré ! Chez nous, c'est le contraire que nous subissons !". Les rayons des légumes n'ont pas été épargnés par des commerçants sans scrupule qui maintiennent la pression en dépit de la disponibilité, voire de l'abondance des produits agricoles. En effet, les haricots verts sont taxés à 200 DA, le citron à 300 DA, les haricots de saison à écosser à 350-400 DA, la tomate à 130-150 DA, lacourgette à 140 DA, la laitue à 120-14 DA, la carotte à 80-100 DA, le poivron, le piment, l'aubergine, le concombre, la betterave de 120 à 160 DA le kg. Seule consolation, la pomme de terre, l'oignon et l'ail sont proposés respectivement à 60, 40 à 160 DA le kg. Un septuagénaire qui faisait ses emplettes au marché du boulevard du Volontariat confie à Liberté : "Nous subissons le diktat de commerçants véreux qui n'ont aucun égard envers leur clientèle pendant ce mois sacré où la tolérance, la solidarité et la bonté sont de rigueur ! Les pouvoirs publics n'ont pas réussi à maîtriser ce phénomène qui perdure et pénalise nos maigres ressources financières !". Les fruits sont inabordables pour les petites bourses, à savoir la pomme de qualité moyenne à 500 DA, pêche de 250 à 450 DA selon la qualité, nectarine à 350 DA, le melon à 140 DA le kg, la banane à 340 DA, la fraise à 240 DA, l'orange à 180-250 DA le kg, abricot et nèfle à 160-200 DA le kg, seule la pastèque du Sud est proposée de 50 à 80 DA le kg. De toute évidence, la population guelmie s'échine à lutter pour passer un Ramadhan acceptable, et ce, en dépit de la voracité de commerçants avides de gains faciles. HAMID BAALI