Suite à la proclamation, mardi dernier, de la liste préliminaire des bénéficiaires de logements sociaux à Aïn-Bessam, dans la wilaya de Bouira, des résidants de cette localité, déçus par la non-prise en considération de leurs demandes, sont montés au créneau et qualifient l'opération d'usurpatoire. Usant de leur droit au recours, ces demandeurs désappointés ont décidé de faire appel. Ils se disent, aujourd'hui, prêts à entreprendre toutes les démarches susceptibles de leur rendre justice. Ainsi, une requête remettant en cause ‘‘l'impartialité'' de la commission chargée de l'opération d'attribution de 56 logements à caractère social à Aïn-Bessam, dont des copies auraient été adressées au Chef du gouvernement, au ministre de l'Intérieur et au wali de Bouira, nous est parvenue tout récemment, ainsi qu'une liste de 104 noms de citoyens supposés avoir introduit des recours. Le document en question, ne comportant aucun émargement et dans lequel les insurgés expriment de manière ferme leur rejet, de principe, disent-ils, de la façon et des critères selon lesquels la liste des bénéficiaires a été arrêtée par la commission de daïra, fait état de pression et d'influence de certaines personnes sur les membres de ladite commission. Dans la missive, il est noté que les demandes, dont le nombre avoisinerait 5 000, n'ont fait l'objet d'aucune étude crédible. Elle énumère, sans fournir de détails ni de preuves formelles, quelques vagues arguments qui auraient vraisemblablement motivé la démarche des citoyens qui souhaitent le gel de l'opération. Ils se disent capables de ‘‘recourir à d'autres procédés'' si aucune suite n'est donnée à leur requête. Néanmoins, renseignement pris auprès du président de l'APC concernée, il en est ressorti qu'outre le nombre excessif des postulants, la situation est devenue encore plus délicate par la vingtaine de cas de recasement engendrés par certains projets d'utilité publique. La sélection n'ayant concerné que la moitié du quota initialement annoncé, notre interlocuteur fait valoir l'argument des dimensions des logements qui ne répondraient pas aux profils de la majorité des demandes non satisfaites. À ces explications, les insurgés opposent le cas des nouveaux résidants indûment retenus par la commission, des chômeurs et des célibataires qui ‘‘loueraient ou mettraient en vente'' les logements en question. Slimane ALLOUCHE