La rencontre historique entre le président des Etats-Unis, Donald Trump, avec son homologue nord-coréen, Kim Jong-un a été largement saluée par les grandes puissances, impliquées de façon directe ou indirecte dans le dossier du conflit entre les deux Corées et dans celui du nucléaire qui a valu à Pyongyang de lourdes sanctions internationales. "L'accord de Santosa du 12 juin restera dans l'Histoire mondiale comme un évènement ayant mis fin à la guerre froide", a déclaré le président sud-coréen Moon Jae-in après cette rencontre. M. Moon avait déjà balisé le terrain pour ce sommet en rencontrant, lui aussi, le dirigeant nord-coréen le 27 avril dernier dans la zone démilitarisée de Panmunjom. "Aujourd'hui, le fait que les plus hauts dirigeants des deux pays soient assis côte-à-côte pour des pourparlers d'égal à égal a un sens important et constitue le début d'une nouvelle histoire", a déclaré devant la presse le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, cité par l'agence Chine Nouvelle. "La Chine s'en félicite et apporte son soutien", a ajouté le ministre. "À travers ce sommet USA-Corée du Nord, l'intention du président Kim Jong-un de voir une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne a été confirmée par écrit. Je soutiens ce premier pas vers une résolution d'ensemble des questions concernant la Corée du Nord", a déclaré pour sa part le Premier ministre japonais Shinzo Abe. "Je voudrais remercier le président Trump d'avoir clairement présenté la question des enlèvements", a aussi déclaré M. Abe dans une allusion aux ressortissants japonais, dont des adolescents, kidnappés par les services secrets nord-coréens dans les années 1970 et 1980 pour former des espions à la langue et la culture japonaises. M. Abe avait à plusieurs reprises insisté sur ce sujet de la recherche de ces personnes, le présentant comme une priorité. "Nous ne pouvons que saluer le fait qu'un pas en avant important a été fait. Bien sûr, le diable est dans les détails et nous devons regarder concrètement. Mais l'impulsion, pour ce que nous comprenons, a été donnée", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov à l'agence TASS. "Nous pensons que plus il y a de chances en faveur d'un règlement des problèmes par la voie des négociations (...) le mieux c'est". "Il ne s'agit pas seulement de la situation en Asie du Nord-Est, mais de la stabilité mondiale", a-t-il par ailleurs affirmé, cité par l'agence Ria Novosti. La ministre française des Affaires européennes Nathalie Loiseau a salué aussi hier le document signé M. Trump et M. Jong-un. "Je doute que tout ait été atteint en quelques heures, mais c'est un pas significatif", a-t-elle déclaré sur la chaîne de télévision LCP. "L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se tient prête à effectuer toute activité de vérification en Corée du Nord que les pays concernés pourraient requérir", déclare son secrétaire général Yukiya Amano dans un communiqué. "L'objectif ultime, partagé par l'ensemble de la communauté internationale et exprimé par le Conseil de sécurité des Nations unies, demeure la dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible de la péninsule coréenne. La déclaration commune signée aujourd'hui par les dirigeants des Etats-Unis et de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, nom officiel de la Corée du Nord) indique clairement que cet objectif peut être atteint", s'est félicitée également la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini dans un communiqué. L. M./Agences