Les forces hostiles aux rebelles houthis du Yémen acheminent de nouveaux renforts vers al-Hodeida pour les contraindre d'abandonner le contrôle du port, enjeu hautement stratégique d'une guerre qui dure depuis plus de 3 ans. Selon l'ONU, son médiateur pour le Yémen, le Britannique Martin Griffiths, est engagé dans d'intenses négociations avec les houthis, appuyés par l'Iran, mais aussi avec l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, qui soutiennent les forces loyalistes yéménites, pour éviter une bataille féroce et sanglante à al-Hodeida. La ville d'al-Hodeida compte quelque 600 000 habitants, et son grand port, sur la mer Rouge, est le point d'entrée d'une bonne partie des importations du Yémen et de l'aide humanitaire internationale destinée à une population exsangue. Les forces anti-rebelles, qui n'ont remporté aucune victoire militaire majeure depuis la reprise de 5 provinces du Sud et de la ville de Aden à l'été 2015, sont déterminées à briser le statu quo à al-Hodeida, estiment des experts. Des journaux émiratis, à l'instar du National à Abou Dhabi, affirment que le compte à rebours a commencé pour une offensive sur al-Hodeida et qu'une attaque est imminente. Des forces progouvernementales, appuyées notamment par les Emiratis, continuent d'acheminer d'importants renforts vers al-Hodeida, ont rapporté, hier, des sources militaires loyalistes yéménites. Profitant d'une pause dans les combats, observée depuis lundi, les trois composantes des forces anti-rebelles ont envoyé hommes et équipements vers la principale ligne de front située à une quarantaine de kilomètres au sud d'al-Hodeida, ont indiqué ces sources. R. I./Agences