Aux dernières nouvelles, le ministère des Ressources en eau a bel et bien consenti à la construction d'une station de pompage pour l'alimentation de ces quatre communes. La première option envisagée et qui consistait à les alimenter à partir du barrage de Tabellout a donc été abandonnée en raison de son coût faramineux. Le nord montagneux de la wilaya de Mila souffre d'un déficit endémique en AEP malgré la présence du plus grand barrage du pays sur le territoire de la wilaya. Au total 11 communes des trente-deux que compte la région ne sont toujours pas branchées au transfert de Beni Haroun. Mais ce n'est pas tant la volonté des pouvoirs publics qui fait défaut, mais ces localités montagneuses, situées entre 800 et 1 100 mètres d'altitude, sont plutôt pénalisées par leur situation géographique. Elles sont toutes, en effet, localisées au-dessus du système gravitaire mis en place pour l'alimentation du nord de la wilaya en eau ; d'où la nécessité d'un système de pompage et de refoulement pour les desservir. Ainsi, l'idée qui prévaut actuellement dans les milieux responsables consiste à procéder au cas par cas. Pour les quatre communes situées dans la proximité immédiate du lac de Beni Haroun, le secteur a opté pour la construction d'une mini-station de pompage pour les approvisionner en eau. Les localités concernées sont celles de Chigara, Hamala, Grarem-Gouga et Baïnan. Aux dernières nouvelles, le ministère des Ressources en eau a bel et bien consenti à la construction d'une station de pompage pour l'alimentation de ces quatre communes. La première option envisagée et qui consistait à les alimenter à partir du barrage de Tabellout, dans la wilaya voisine de Jijel, a donc été abandonnée par le ministère en raison notamment de son coût faramineux. Cependant le recours aux eaux du barrage hydrique de Tabellout est toujours de mise pour les sept autres communes montagneuses du nord-ouest de la wilaya. Celles-ci sont situées, faut-il le préciser, à la lisière du territoire de la wilaya de Jijel du côté ouest, ce qui rend leur addiction à partir du plan d'eau de Tabellout beaucoup plus jouable. Le wali avait d'ailleurs indiqué, lors d'un conseil de wilaya : "On ne recourra aux eaux du barrage de Tabellout, dans la wilaya de Jijel, que pour l'addiction des sept communes du nord-ouest, dont l'alimentation à partir de Beni Haroun se révèle difficile." Rappelons que le projet d'alimentation en AEP de ces onze localités montagneuses traîne depuis 2008, soit depuis la mise en service du réseau gravitaire de Aïn Tinn qui approvisionne le nord de la wilaya en eau potable. Kamel B.