La première responsable de la wilaya vient de secouer le cocotier à travers des directives fermes, et ce, dans le souci de réussir la saison estivale 2018. Lors de la saison estivale de l'année écoulée, 17 millions d'estivants ont été attirés par les 18 plages du littoral témouchentois autorisées à la baignade, mais faut-il le rappeler, leur frustration fut grande face au diktat des parkingueurs autoproclamés et des propriétaires des parasols et des chaises et autres tables qui ont imposé leur loi, encouragés par l'impunité des responsables chargés d'appliquer la réglementation en matière de gratuité des plages. En effet, si toutes les orientations, les instructions et les directives pourraient être appliquées par les responsables selon les moyens dont ils disposent en ce qui concerne les conditions d'accueil, l'éclairage public, le transport, le contrôle de la restauration et d'hébergement au niveau des plages, la sécurité, les toilettes publiques, l'unique crainte demeure celle de la gratuité de la plage. Les différentes réunions tenues autour de Mme Ouinez Labiba, wali de Aïn Témouchent, et de son secrétaire général M. Mebarki, axées justement et particulièrement sur ce point crucial qu'est la gratuité de la plage Ahmed auront-elles raison des récalcitrants et de tous ces jeunes qui ont la peau dure et narguent l'autorité ? C'est la question que se posent tous ceux parmi les familles et les estivants qui espèrent faire de cette saison estivale un véritable havre de paix et de détente en y passant des moments agréables avec leurs enfants, et ne pas continuer d'être ce dindon de la farce pour ne pas dire une proie entre les griffes de ceux qui n'ont ni foi ni loi pour rendre ces moments un véritable enfer. Confier certains espaces aux jeunes de l'Ansej et de la Cnac ou aux gérants des établissements hôteliers, c'est-à-dire à des professionnels du tourisme, serait-elle la solution idoine ? Sont-ils capables de répondre aux exigences de leurs clients en matière de prestations de services ? À ce niveau-là, on n'est pas loin du diktat, puisque l'estivant lambda casque le prix fort pour passer une journée en famille. Fort heureusement, ce problème n'est pas vécu au niveau des forêts récréatives notamment celles de Rachgoun, Camérata ou celle de Sassel qui sont épargnées par les parkingueurs autoproclamés. Cependant, le problème est écologique puisqu'il touche à l'environnement. Les efforts auxquels a appelé le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales pour améliorer le secteur du tourisme ne devront se concrétiser qu'à travers l'élimination de ce genre de facteurs de distorsion touristique, ceux de priver le citoyen de son droit de jouissance de la gratuité du sable avec l'occupation illégale d'indus occupants propriétaires de solariums. Le tourisme n'est pas seulement le nombre de lits offerts, c'est toute une culture notamment en l'absence de divertissement à la hauteur de l'attente des estivants. M. LARADJ