Le prochain quinquennat est annoncé par les autorités locales comme celui des grandes réalisations dans le domaine de l'hydraulique. La population ne demande qu'à y croire ! Les 342 projets inscrits peuvent, si besoin est, hisser cette wilaya au rang des localités économiquement émergentes. En effet, tous les ingrédients présagent un développement durable pour la région. Il est vrai que l'embellie financière de 55 milliards va y contribuer efficacement. Ainsi, on apprend, de sources crédibles, que la dernière réunion de l'Exécutif a permis de dégager une enveloppe conséquente afin de permettre aux populations de plusieurs localités d'avoir un approvisionnement régulier en eau potable, contrairement aux précédentes années. Les propositions faites dans le domaine de l'hydraulique sont fort alléchantes, toujours selon notre source. Il a été retenu l'inscription de 26 opérations touchant un grand nombre de daïras. La priorité serait accordée, chuchote-t-on, aux localités qui ont en souffert durant la dernière décennie. Une première opération de réalisation concernera la mise en place d'un réseau de canalisations fiable en injectant une tuyauterie de dimension importante. Cette reconsidération en AEP est dictée, nous apprend-on, par la bonne pluviométrie qu'enregistre la région chaque année et par un besoin pressant de la population. Les précipitations dépassent, comme nous l'avions signalée plusieurs fois, les 1 000 mm, frôlant souvent les 1 400 mm par an. Ce don du ciel n'a pas été en mesure de satisfaire les besoins des citoyens de nombreuses contrées, notamment Béni Salah, Oued Zitoun, Bougous, Dréan, Chatt Oum Teboul et bien d'autres agglomérations qui crient à la soif à l'approche de chaque saison estivale. Les responsables du secteur de l'hydraulique attribuent ce manque à une faiblesse des capacités de stockage et au manque d'initiatives de la part des élus locaux à court de vision futuriste. Alors que les eaux pluviales se perdent en grandes quantités dans la nature, le système des retenues d'eau, initié voilà dix ans, ne permet pas une captation optimale. À cela s'ajoute le fait que les élus se sont toujours contentés d'une canalisation vétuste. Les citoyens que nous avons approchés ajoutent en substance que durant la dernière décade la population a connu un léger mieux uniquement au niveau des grandes agglomérations mais la situation n'a pas changé d'un iota dans les contrées éloignées et en particulier sur la bande frontalière. Un plan de travail est établi par les responsables du secteur. Il porte, nous signale-t-on, sur des opérations de rénovation des forages, la multiplication des retenues collinaires pour profiter de la présence d'une nappe phréatique féconde en eau. Notons que la wilaya d'El-Tarf, contrairement à plusieurs autres régions, dispose de quatre lacs protégés et que la wilaya a une zone inondable qui commence au village socialiste El-Frin dans la commune de Aïn El-Assel jusqu'à Ben Mhidi, soit une distance de 60 km environ. Les responsables du secteur auront à procéder à la pose de conduites de transfert et amélioreront les collecteurs d'assainissement. Des opérations de non moindre importance permettront entre autres d'entretenir les oueds. À titre de rappel, la wilaya d'El-Tarf dispose actuellement de 2 importants barrages d'une capacité de stockage de plus de 300 millions de mètres cubes. Elle compte d'ici la fin du plan quinquennal (2005-2009) concrétiser 2 autres nouveaux ouvrages dans les daïras de Bouteldja et El-Tarf tout en multipliant en parallèle les opérations de forage et le nombre de retenues collinaires. Le premier barrage sera, nous affirme-t-on, d'un grand apport dans le domaine de l'irrigation. Tahar Boudjemaà