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Institutions : une gangrène appelée corruption
Des cadres de l'état tombent dans le sillage de Kamel "eL-bouchI"
Publié dans Liberté le 27 - 06 - 2018

En quelques jours, l'affaire des 701 kg de cocaïne saisis au port d'Oran a révélé d'autres affaires connexes, toutes scabreuses. À la suite des médias qui s'emparent de l'affaire, l'opinion publique découvre, stupéfaite, que, dans le sillage d'un baron qui viole la loi, grouille une pléiade de cadres de l'Etat, de fonctionnaires et de magistrats attirés par les pots-de-vin et autres cadeaux pour services rendus. Etant vrai que le respect de la présomption d'innocence est un principe cardinal de la justice, il n'en demeure pas moins que le nombre de personnes mises en cause dans les quatre affaires Chikhi, dit "El-Bouchi", et les institutions du pays qui les emploient montrent le degré de déliquescence desdites institutions. Justice, urbanisme, habitat, collectivités locales, police, institution militaire et autres fonctionnaires sont censés appliquer le droit.
Or, il se trouve, dans les affaires en cours d'instruction, que des fonctionnaires de ces institutions se sont mis au service d'affairistes douteux. L'affaire ou les affaires Kamel Chikhi, pour être plus précis, renseignent sur le degré de la corruption qui gangrène les rouages des institutions et administrations. Beaucoup d'Algérois peuvent témoigner des misères que l'homme leur a fait subir sans trouver qui leur assure réparation.
Dans certains quartiers, la société immobilière de ce magnat a érigé, au mépris des lois et de l'environnement, des immeubles qui ont mis en péril la vie des riverains et menacé leur quiétude. Un des chantiers a même provoqué l'éboulement d'un terrain, entraînant la mort d'un enfant de 10 ans. La pétition qui a suivi les écrits de la presse, les suppliques des parents de la victime, tout cela n'a pas inquiété, outre mesure, Kamel Chikhi.
Le chantier a continué et les "enquêtes" promises par les autorités sont restées lettre morte. Le rouleau compresseur Chikhi n'avait aucun obstacle. Même lorsque les habitants du quartier les Sources ont organisé des sit-in pour protester contre la construction d'une promotion immobilière dans un espace vert, ils n'ont essuyé que du mépris.
L'affaire Chikhi n'est pas la première du genre. L'Algérie en a connu d'autres qui ont tout autant ébranlé les institutions de l'Etat.
L'affaire Khalifa est toujours dans les mémoires. Des ministres, des walis, des dirigeants de grandes entreprises ont offert les deniers publics à un homme. Et lors des procès "retentissants", seuls des seconds couteaux ont payé. Les gros poissons, dont certains ont avoué leurs crimes devant des salles d'audience pleines comme des œufs, s'en sont sortis à bon compte.
Les promesses des autorités de n'épargner personne n'ont pas résisté à la réalité. Certains de ceux qui ont ordonné la mise des fonds publics dans la Khalifa Bank sont toujours aux affaires. Les deniers publics n'ont jamais été récupérés. Il en est de même pour le dossier de l'autoroute Est-Ouest dans lequel seules quelques personnes ont été condamnées. Pis encore, le nom du ministre des Travaux publics de l'époque, Amar Ghoul, a été évoqué par presque toutes les personnes citées dans le procès. Mais l'homme n'a jamais été inquiété. Il en est de même pour des militaires et autres cadres supérieurs qui n'ont été convoqués qu'à titre de témoins. On peut en dire autant des affaires Sonatrach qui sont quasiment étouffées.
En dehors de Mohamed Meziane, l'ancien P-DG de la compagnie, et ses fils qui ont été condamnés, le procès a tourné au vinaigre. Mais celui de Sonatrach est le scandale qui démontre le mieux que lorsque le pouvoir politique veut instrumentaliser la justice, il suffit d'appuyer sur le bouton limogeage ou mutation pour tout régler. Preuve en est que la majorité des magistrats impliqués dans l'affaires de l'autoroute Est-Ouest et de Sonatrach ont été, soit mutés, soit carrément envoyés en retraite.
Ces affaires ne sont en fait que des parties émergentes de l'iceberg. La chronique populaire rapporte souvent des cas de mains longues qui ne reconnaissent ni la justice ni la force de la loi. Et il suffit parfois d'entendre un juge ou un haut fonctionnaire vous dire "mais vous savez comment fonctionne ce pays !", pour vous rendre compte que tout ce que disent les autorités n'est que de la communication. Pire, de la propagande !
Ali Boukhlef


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