Le premier cas décelé par les services du Bureau d'hygiène communal (BHC) a concerné une fillette de six ans. Les responsables de l'Assemblée populaire communale (APC) de Béni Maouche (wilaya de Béjaïa) viennent d'alerter, à travers un avis à large diffusion publique, la population locale quant à l'apparition d'un foyer de leishmaniose viscérale (LV), une pathologie infectieuse connue sous le nom de "kala-azar", ou de "fièvre noire". En effet, le premier cas de cette zoonose, décelé par les services du bureau d'hygiène communal (BHC) de Béni Maouche, a concerné une fillette de six ans qui a été déjà prise en charge par une équipe médicale de l'Etablissement public hospitalier (EPH) Akloul-Ali de la ville d'Akbou. Après la découverte de ce cas de leishmaniose viscérale, le président de l'APC de Béni Maouche informe ses concitoyens que ses services ont pris "une panoplie de mesures préventives afin d'éviter la complication de la situation". Ainsi, l'exécutif communal de la même localité met en garde contre la propagation de cette maladie, en invitant l'ensemble des habitants de la région à prendre des précautions visant à lutter contre cette dernière. Pour ce faire, l'APC de Béni Maouche préconise à ses concitoyens certaines mesures préventives qui consistent notamment à "badigeonner les parois internes des étables, les surfaces externes des habitations et bien sceller les trous et les ouvertures", "débarrasser des ordures et du fumier", "désherber les alentours et les jardins des habitations", "éviter de laisser des eaux stagnantes et veiller au nettoyage et chaulage des réserves d'eau et des puits régulièrement", "utiliser des insecticides à l'intérieur des habitations" et, enfin, "protéger les fenêtres en plaçant des moustiquaires". Par ailleurs, nous avons appris de sources locales, que d'autres cas de leishmaniose viscérale ont également apparu dans la wilaya de Béjaïa, notamment dans la commune de Kendira. Toutefois, la Direction de la santé et de la population (DSP) de Béjaïa, par le biais de l'un de ses chefs de service, M. Tahi Cherif en l'occurrence, dément catégoriquement cette information, en affirmant que "le seul cas confirmé et enregistré jusque-là au niveau de notre wilaya est celui de la fillette de Béni Maouche". Pour ce cadre de la DSP de Béjaïa, l'apparition d'un cas ou deux de cette maladie ne peut provoquer une alerte, encore moins constituer un danger pour la santé publique. "Pour nous, c'est un non-événement, car il ne s'agit aucunement d'un phénomène épidémique. Cela relève des cas sporadiques, dus au manque d'hygiène, dont la wilaya de Béjaïa enregistre chaque année deux ou trois patients", nous explique M. Tahi. Notre interlocuteur considère que "les élus locaux feraient mieux de trouver des solutions idoines à leur problème d'hygiène et d'insalubrité publique que de se contenter de lancer des alertes visant à dramatiser des situations maîtrisables". Notons enfin que la leishmaniose viscérale est une maladie causée par un parasite du genre leishmania, propagé par un insecte, le phlébotome. Selon des médecins spécialistes, sa forme la plus grave, est mortelle si elle n'est pas diagnostiquée et traitée. K. O.