La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), basée à Tripoli, a annoncé vendredi qu'elle comptait suspendre à partir d'aujourd'hui ses opérations dans deux ports supplémentaires dans l'est du pays, ce qui porterait à 800 000 barils/jour la perte en production. Cette mise en garde intervient sur fond d'un bras de fer entre autorités politiques rivales, autour du contrôle des terminaux pétroliers et de la gestion des revenus des hydrocarbures. "La NOC estime que la force majeure devra être déclarée dans les ports de Zouetina et al-Hariga dimanche 1er juillet", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Invoqué dans des circonstances exceptionnelles, l'état de "force majeure" permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole. Les forces loyales à Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, "empêchent le chargement (de pétrole) en bloquant l'accès des pétroliers", a expliqué la NOC, loyale au gouvernement d'union nationale (GNA) basé dans la capitale.