La commission palestinienne des prisonniers a présenté ses témoignages au rapporteur spécial des Nations unies, Michael Link, qui a été empêché par les autorités israéliennes d'entrer dans les territoires palestiniens occupés. Devant le refus de l'Etat hébreux d'interdire l'accès au rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, Michael Link et au comité d'enquête sur les pratiques israéliennes dans les territoires occupés, le chef de la commission des prisonniers, Issa Qaraqa'a, a présenté vendredi ses témoignage sur la situation sanitaire des détenus palestiniens au rapporteur spécial des Nations unies, dans la capitale jordanienne Amman. Selon l'agence de presse palestinienne Wafa, qui a rapporté l'information, Michael Link prépare un rapport sur la situation des droits de l'homme en Palestine, qui sera présenté à la 73e session de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre prochain. Durant la rencontre d'Amman, Issa Qaraqa'a a passé en revue les violations commises par Israël contre les prisonniers malades en violation des troisième et quatrième Conventions de Genève et des principes fondamentaux relatifs au traitement des détenus adoptés par l'Assemblée générale des Nations unies. Le responsable palestinien "a averti que la poursuite de la politique de la négligence médicale et du mépris de la vie et de la santé des prisonniers malades, menace la vie de centaines de détenus et peut entraîner à des martyrs dans les prisons où sévissent 700 maladies graves et chroniques", a indiqué l'agence Wafa. Selon lui, "les violations les plus importantes sont la négligence médicale répétée et le retard dans la prestation des soins aux prisonniers malades et l'absence de médecins spécialistes dans la prison, ce qui a causé beaucoup d'erreurs, qui ont conduit à une sérieuse détérioration de la santé des prisonniers malades, et le manque de cliniques pénitentiaires pour les médecins alternatifs la nuit pour traiter les cas d'urgence". Issa Qaraqa'a a également souligné que les autorités pénitentiaires israéliennes exigent que les détenus paient les coûts de ces appareils afin de les avoir, ne présentent pas de la bonne nourriture, pour les malades chroniques, comme les maladies du diabète, la pression artérielle, cardiaque, rénale et d'autres. Il a rappelé que les prisonniers soufrent des conditions de détention lamentables, notamment l'absence d'aération, l'humidité atroce, le surpeuplement, manque de propreté, qui engendre des insectes, une chaleur torride en été et un gel pendant l'hiver, sans oublier les agressions et la violence des gardiens. Par ailleurs, il a appelé à la protection internationale des prisonniers et à l'ouverture du dossier médical des détenus en libérant tous les prisonniers malades, notamment ceux atteints de cancer, de handicap et de paralysie, afin que leurs familles puissent prendre soin d'eux. Issa Qaraqa'a a lancé un appel en direction de l'Organisation mondiale de la santé et la Croix-Rouge internationale à activer leur rôle dans la visite des prisonniers malades et à suivre leur état de santé, et à agir pour améliorer les conditions de traitement. Il a enfin demandé à la Cour pénale internationale d'accélérer l'ouverture d'enquêtes sur le martyre des prisonniers dans les prisons en raison de la négligence médicale et de l'absence de traitement nécessaire, et de tenir responsables les responsables israéliens et les médecins pénitentiaires de ces crimes perpétrés contre les prisonniers malades. Merzak Tigrine