Dans un communiqué sanctionnant les travaux de la session ordinaire de son conseil national, rendu public hier, le FFS met en garde contre les conséquences de la volonté "du régime actuel de se pérenniser au-delà de la prochaine élection présidentielle en visant à neutraliser toute organisation qui lutte pour le changement et à casser les forces sociales autonomes pouvant le déstabiliser". Préoccupé par "la déliquescence des institutions, l'immobilisme politique et l'évolution dangereuse de la situation social", le FFS a appelé "les citoyens et les forces de changement à se mobiliser pour préserver l'unité et la stabilité du pays et construire un Etat de droit démocratique et social". Pour le parti, la dégradation de la situation sociale est "le résultat néfaste d'une stratégie d'Etat libéral inspirée par les officines étrangères. Les politiques antisociales qu'elle préconise consistent à démanteler l'Etat social en tant que prestataire de services publics, à déposséder l'Etat actionnaire en tant que propriétaire d'entreprises publiques, à abolir l'Etat stratège en tant que planificateur des grandes évolutions du pays et à défaire l'Etat arbitre en tant que contrôleur des abus du secteur privé". C'est un programme antisocial "rétrograde et oligarchiste" qui est mis en application, selon le FFS, qui estime que l'avenir sera caractérisé par moins de service public, moins de protection sociale, moins d'intervention de l'Etat dans l'économie et moins d'encadrement du secteur privé. Dans ce sens, le conseil national a appelé ses instances dirigeantes à renforcer les mouvements sociaux, en les accompagnant dans leur combat, "à l'organisation de convergences des forces vives de la nation pour la défense de l'Etat social et à poursuivre le projet de reconstruction d'un consensus national pour l'instauration d'un Etat de droit, démocratique et social". Ce parti réclame aussi l'ouverture du champ politique et médiatique et réaffirme l'urgence de l'entame d'un dialogue social avec toutes les forces sociales autonomes. Le FFS déplore l'invisibilité du pays sur le plan international. Le rôle de l'Algérie pour la résolution des conflits régionaux en Libye comme au Mali est "marginalisé par la présence d'autres acteurs présents militairement sur le terrain, et un Maghreb inexistant. Quant aux conflits dans le monde arabe, Palestine, Syrie, Yémen, leur solution repose sur les pays frontaliers et leurs alliés. L'Algérie n'étant partie prenante qu'à travers la Ligue arabe et l'OCI. Sur le continent africain, la concurrence est rude. Les priorités économiques de ces pays, satisfaites notamment par la Chine, les ont éloignés de notre pays qui n'a rien à offrir dans ce domaine", note le conseil national du FFS. Nissa H.