"Quand est-ce qu'aurons-nous ce sésame pour jouir pleinement de nos terrains ?", s'interroge le président de l'association du lotissement. Les résidents du lotissement du 5-Juillet à Tizi Gheniff, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, attendent leurs actes de propriété depuis le début des années 80. En effet, depuis des années, ils n'ont cessé de faire leurs démarches. Non seulement, ils ont saisi par écrit tous les walis qui se sont succédé à la tête de l'exécutif de wilaya ces dernières années, mais aussi les autorités locales ainsi que l'agence foncière de Boghni afin de régler ce problème qui les pénalise au plus haut point avec cette nouvelle réglementation qui oblige les citoyens à achever leurs constructions et à les régulariser avant la fin de l'année 2019. Pis encore, ils n'ouvrent pas droit au livret foncier, document indispensable, pour établir tout acte notarié tel par exemple celui inhérent à la location d'un local à usage commercial. "C'est un problème que nous n'avions pas cessé de soulever depuis des années. Nous avions même fermé la mairie à ce propos. À cette époque, il y avait certaines réserves. Mais, depuis, celles-ci étaient levées, notamment l'éloignement du gazoduc. Quand est-ce qu'aurons-nous ce sésame pour jouir pleinement de nos terrains ?", s'interrogera le président de l'association du lotissement. Et de poursuivre : "Pour bloquer l'avancement de notre dossier, l'ex-P/APC avait dans une délibération remis en cause le travail fait initialement en prévoyant des structures publiques telles une salle de soins, une antenne de mairie afin, disait-il, d'éviter que les lots non attribués ne soient convoités. Or, ces lots étaient déjà retenus comme espaces verts." Pour le président du comité du lotissement, il y a une lueur d'espoir. "Effectivement, nous avons annulé la délibération en question. Actuellement, les autres démarches sont en cours pour que ces citoyens aient leurs actes dans les meilleurs délais. Nous avons retenu la décision initiale, c'est-à-dire les lots en questions seront maintenus comme espaces verts. Nous espérons que le nouveau permis de lotir soit signé incessamment", nous répondra M. Makhlouf Chikh, en sa qualité d'adjoint au P/APC que nous avons approché à ce sujet. Si un pas est franchi pour régler définitivement ce problème, il n'en demeure pas moins que les représentants du comité ne se lassent pas d'interpeller les autorités à exécuter les décisions prises par les ex-responsables au sujet d'autres problèmes qui leur empoisonnent leur quotidien. Cela étant, le président du comité a interpellé l'actuel chef de daïra au sujet des décisions prises par ses prédécesseurs au sujet du déplacement des montagnes de tuf déposées dans un terrain vague devant le CEM Saïd-Boubeghla ainsi que le stationnement des véhicules de gros tonnage qui gênent les élèves dans les classes sans passer un trait sur les dangers qu'encourent les collégiens. "La poussière arrive dans nos assiettes. Nous interpellons tous les responsables concernés à ce propos", conclura notre interlocuteur. O. Ghilès