Les quelque 1200 bénéficiaires de lots de terrain au niveau du lotissement Cadat, dans la commune de Rouiba, sont toujours dans l'expectative de voir un jour se régler d'une manière définitive le problème de la régularisation administrative de leurs parcelles de terrain. Le site, qui s'étend sur une superficie avoisinant les 17 hectares, paraît à première vue viabilisé et prêt à accueillir les travaux des nouvelles constructions. Cet état de fait sera confirmé par le P/APC de Rouiba M. Lakrouz, qui dira à ce propos : « Le lotissement a été totalement viabilisé durant le mandat 2002/2007, le problème, qui entrave la régularisation de cette assiette foncière est le fait que l'on trouve dans certains cas deux, voire trois décisions d'attribution pour un seul lot. » Cette situation est assurément le résultat d'une anarchie qui a prévalu des années durant au niveau de l'APC de Rouiba. Pendant plusieurs mandats, ce lotissement avait fait l'objet par les responsables locaux de plusieurs opérations d'attribution. Initialement, le lotissement, qui a pris naissance durant l'année 1987, avec trois autres sites, à savoir celui appelé lotissement du Lycée, El Merdja et Houch Rouiba, était désigné pour être loti en parcelles de 300 m2. Vers le début des années 1990, la composante communale d'alors a procédé à l'attribution de ces terrains « sans toutefois qu'il y ait de délibération ni même d'actes administratifs enregistrés et publiés », assure M Lakrouz. Nous apprendrons également de notre interlocuteur que certains responsables à la tête de l'APC « ont mis leur grain de sel » durant une période qui s'est étalée sur une vingtaine d'années, ce qui a compliqué davantage la situation administrative de ce lotissement, dont les lots sont actuellement revendiqués par plusieurs bénéficiaires. Ces derniers se sont constitués en association pour défendre leurs droits, ils ont été, nous assure-t-on au niveau de l'APC, reçues à maintes reprises par l'actuel P/APC, qui leur a signifié que ce problème ne relève désormais plus de l'APC, dès lors que les prérogatives d'attribution en matière de foncier ont été transférées des collectivités locales aux wilayas depuis 2003. « Nous nous sommes réunis plusieurs fois avec les bénéficiaires pour essayer de trouver une issue favorable à ce problème, nous avons par ailleurs informer les responsables au niveau de la wilaya déléguée, qui ont reçu les représentants de ces bénéficiaires », soutient M. Lakrouz. Bien que ce soit maintenant le fait accompli, notre interlocuteur indique toutefois que « la solution serait peut-être dans le fait de revoir complètement la formule d'attribution en modelant encore ces parcelles, pour servir à des constructions semi-collectives, voire collectives ». Les citoyens attributaires de ces lots attendent depuis une vingtaine d'années la régularisation administrative définitive de ce bien pour pouvoir enfin entamer des travaux de construction.