Le ministre des Finances "a donné sa parole et a promis de régler ces doléances au cours des jours à venir", selon la cellule de communication de l'APC de Béjaïa. Le projet de l'Etablissement public industriel et commercial (Epic) Bougie-Net de Béjaïa, qui a fait couler beaucoup d'encre, serait en passe d'être débloqué par le ministre des Finances. C'est ce que laisse entendre un communiqué de la cellule de communication de l'APC de Béjaïa, diffusé sur sa page Facebook officielle. "Le P/APC de Béjaïa, Hocine Merzougui, est reçu aujourd'hui par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya. Ne pouvant rester immobile devant la situation catastrophique de notre commune, le premier magistrat s'est déplacé aujourd'hui au bureau du ministre Raouya pour lui expliquer les blocages imposés dans plusieurs projets de la commune de Béjaïa dont l'Epic de wilaya chargé de l'hygiène et la fermeture sans argument du CET. Le ministre a donné sa parole et a promis de régler ces doléances au cours des jours à venir", lit-on dans le post de la cellule de communication de l'APC de Béjaïa, qui promet de revenir avec plus d'informations sur cette rencontre entre le P/APC de Béjaïa et le ministre des Finances. Toutes nos tentatives de joindre par téléphone M. Merzougui, hier, ont été vaines. Mais le déplacement du P/APC de Béjaïa pour solliciter le ministre des Finances est, vraisemblablement, motivé par les décisions prises après la visite de la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables dans la wilaya de Béjaïa. Une visite de Fatma-Zohra Zerouati "sanctionnée" par la fermeture "sans argument" du centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi-Boudrahem. Un CET créé par un arrêté ministériel en 2009. "La ministre n'a pas à le fermer. Qu'on en finisse avec des mesures populistes", nous a déclaré Mansouri Rachid, le vice-président de l'APC de Béjaïa chargé de la gestion des déchets, de l'environnement et des espaces verts. Et de préciser : "Ce CET a été ouvert aussi par populisme." Revenant à cet Epic, notre interlocuteur signale qu'"une enveloppe budgétaire lui a été allouée par la commune de Béjaïa. Une enveloppe de 70 milliards de centimes que la trésorerie communale a bloquée au motif que les délais sont dépassés pour son approbation". Depuis, c'est le branle-bas de combat pour la nouvelle APC qui se retrouve face à un dilemme. D'autant plus que les ordures ménagères jonchent tous les coins de la commune au point même où le wali par intérim de Béjaïa a manifesté son impuissance en demandant, sur les ondes de la radio Soummam, pardon à la population de Béjaïa. Il semblerait que les autorités ont pris finalement conscience de la dégradation de l'hygiène qui menace sérieusement la santé publique. En outre, les autorités de wilaya ne peuvent se voiler la face en mettant en avant la crise financière. Le groupe Cevital a proposé 100 milliards de centimes pour participer à la prise en charge du traitement des déchets de la commune. Mais "il y a des lobbies qui freinent le développement économique de notre wilaya", dira Mansouri Rachid. Voilà qui est dit. L. OUBIRA