De nombreux estivants, notamment des riverains, ont saisi notre journal, mardi, pour dénoncer l'abandon de la plage de Hadjadj, 36 km à l'est de Mostaganem, au profit de jeunes qui ont installé des parasols un peu partout. «Rien n'est fait pour changer les choses en matière d'organisation, et cela, en dépit des déclarations rassurantes des responsables et du ministère du Tourisme. De jeunes pseudo-plagistes continuent de racketter les estivants, les privant même du plaisir de se baigner, et les pouvoirs publics ne semblent pas s'inquiéter du phénomène qui a pris de l'ampleur», déplorent une dizaine de jeunes protestataires. Pour vérifier la véracité de ces déclarations, nous nous sommes rendus sur les lieux et nous avons constaté de visu que les solariums qui sont installés sur plusieurs dizaines de mètres le long du rivage, ne sont qu'à quelque deux mètres de l'eau. Les baigneurs sont alors interdits de se rapprocher de ces zones dites «interdites», s'ils ne s'acquittent pas des tarifs de location de parasols et de tables à plus de 600 DA. Certains estivants n'ont le choix que de louer du moment qu'ils ne disposent plus de place s'ils veulent planter leur propre parasol. Un père de famille de Relizane, L. Hamida, rencontré sur les lieux, nous dit : «On se croirait sur une propriété privée au vu des dizaines de tables et des parasols qui ne laissent pas un centimètre de libre.» Un autre estivant de Mostaganem, Ali B., accompagné de sa famille, est très déçu lui aussi : «On est vite chassés par les plagistes, dont la majorité est installée illégalement. Il faut venir tôt dans la matinée pour dénicher une petite place sur les rares espaces libres situés loin des solariums et échapper à la mainmise de ces squatteurs des plages.»