Le représentant du village a tenu à faire savoir que le recours à la presse est l'ultime espoir pour en finir avec le calvaire quotidien que vivent quelque 500 âmes de ce patelin livré aux démons du désert. Situé aux confins de la commune de Tamanrasset, le village de Tarhenant se débat dans une myriade de problèmes qui font que le quotidien des habitants soit des plus moroses. Dans une lettre de doléances adressée à qui de droit, dont nous détenons une copie, les villageois réclament leur part de développement et invitent le wali de Tamanrasset, Djilali Doumi, à se rendre dans cette bourgade qui s'engouffre davantage encore dans les abysses de la précarité. Pour s'y rendre, il faut emprunter une route entièrement délabrée. Une piste poussiéreuse longue de 70 km qui n'a bénéficié d'aucune opération de revêtement en mesure de faciliter les déplacements des villageois et l'approvisionnement de cette localité condamnée à l'ostracisme. Le parcours est semblable à un véritable champ de bataille eu égard à la nature escarpée de la route et l'état de dégradation de certains tronçons impraticables et moins carrossables. "L'état des routes doit interpeller la conscience de nos responsables qui devraient agir pour inscrire une opération dans le cadre des différents programmes communaux afin de mettre un terme aux souffrances quotidiennes des habitants qui, dans l'état normal, éprouvent d'énormes difficultés à se déplacer. Que dire alors de l'évacuation urgente des enfants malades ou encore des parturientes qui accouchent souvent en cours de route vers la maternité de l'hôpital de Tamanrasset", se lamente Moussa Alkhah, représentant du village, en dénonçant le laisser-aller des autorités quant à cette situation qui ne fait que perdurer. Les villageois demandent également des explications concernant "l'exclusion" de Tarhenant du programme de logement rural. La révision des quotas attribués aux localités lointaines est plus qu'impérative, selon notre interlocuteur, qui affirme que le village n'a bénéficié d'aucun logement rural depuis 2011. La même chose pour les opérations de développement, dont la dernière, selon toujours le même représentant, remonte à plus de 3 ans. Avant de conclure, Moussa Alkhah a tenu à faire savoir que le recours à la presse est l'ultime espoir pour en finir avec le calvaire quotidien que vivent quelque 500 âmes de ce patelin livré aux démons du désert. Dans leur missive, les rédacteurs sollicitent l'aide des autorités et des bienfaiteurs de la région pour pouvoir achever les travaux de construction de la mosquée dont la réalisation reste, jusque-là, tributaire des maigres quêtes des villageois. D'autres problèmes ont été soulevés dans cette doléance qui sonne comme l'énième cri de détresse à l'endroit du premier magistrat de la wilaya. RABAH KARÈCHE