La seule et unique route desservant cette bourgade laisse vraiment à désirer. A l'instar de plusieurs villages de l'Algérie profonde, celui de Tizi Tamlelt, se morfond dans des problèmes qui rendent continuellement le quotidien des citoyens intenable. Et pour cause, cette bourgade de pas moins de 1200 âmes est dépourvue pratiquement de toutes les infrastructures de base pouvant alléger la souffrance de la population qui prend son mal en patience. Ainsi donc, cette localité relevant de la commune d'Iflissen, dans la Kabylie maritime, semble être laissée-pour-compte par les pouvoirs publics depuis l'Indépendance. De prime abord, la seule et unique route desservant cette bourgade, laisse vraiment à désirer, puisqu'elle est dans un état de délabrement très avancé dans la mesure où les automobilistes qui s'y aventurent pour emprunter ce tronçon arrivent trop souvent à faire face à un véritable cauchemar. Ce réseau routier est plein de nids-de-poule. Autrement dit, cette route est difficilement carrossable d'autant plus, qu'il est même très pénible de l'emprunter même à pied. Selon les citoyens de ce village, la dernière opération de bitumage de la route en question remonte aux années 1970. Depuis, ce tronçon se dégrade considérablement au point où la situation continue de prendre des proportions alarmantes. Les villageois ont maintes fois interpellé les pouvoirs publics mais en vain. Jusque-là, aucune initiative dans le sens de procéder au revêtement à nouveau de cette route, ne pointe à l'horizon. En effet, il est bien utile de préciser que cette route relie deux communes via Tizi Tamlelt. Par ailleurs, il convient aussi de souligner que le calvaire des habitants de Tizi Tamlelt ne s'arrête aucunement à ce stade. Les écoliers vivent dans la galère la plus totale. Ils sont ainsi contraints de faire une trotte matinale chaque jour pour rejoindre leurs classes, étant donné que leurs écoles sont situées à Tifra ou à Aït Youcef. Pis encore, les malades, eux aussi, ne sont pas épargnés. Ils doivent en effet, faire le parcours du combattant pour une simple injection. Aussi, à défaut d'une agence postale dans leur village, les citoyens de Tizi Tamlelt se voient obligés de se déplacer à Tifra pour retirer un mandat. Les retraités sont en fait les plus touchés car, même avec le poids de l'âge, ils parcourent plus d'un kilomètre pour percevoir leurs pensions. D'autre part, pour ce qui est du volet jeunesse, la bourgade ne dispose d'aucun foyer susceptible d'accueillir et de sensibiliser la masse juvénile laissée, faut-il le dire, et livrée à son propre sort face à une absence criante de structures de loisirs. Cependant, la construction d'une Maison de jeunes ou bien d'un centre culturel dans ce patelin reste une utopie pour les habitants qui ne rêvent ni de théâtre, ni d'autres activités culturelles en mesure de sensibiliser les férus et les amateurs de l'art. Enfin, après des décennies d'attente et de marginalisation, les citoyens de Tizi Tamlelt espèrent seulement un geste salutaire des pouvoirs publics afin de sortir des sentiers battus. En somme, au vu de son degré d'enclavement, la localité bénéficiera, à coup sûr, des programmes de développement alloués aux communes dans le cadre du plan quinquennal.