Une faible mobilisation a caractérisé le rassemblement de soutien au blogueur Merzoug Touati, ainsi que la rencontre d'animation artistique, prévue à la Place de la liberté d'expression Saïd-Mekbel à Béjaïa. En effet, beaucoup d'acteurs politiques et sociaux mais aussi des militants des droits humains ont manqué à l'appel de ce rendez-vous alors que le blogueur, incarcéré à la prison d'Oued-Ghir, entame sa deuxième grève de la faim. Et beaucoup craignent pour sa santé et de vivre un nouveau drame : le cas du journaliste Mohamed Talmat, qui avait trouvé la mort après avoir observé une grève de la faim. La manifestation a vu, néanmoins, la participation d'acteurs politiques de premier plan, à l'instar de la figure de proue du Mouvement culturel berbère, Djamel Zenati, et de militants des droits humains dont certains sont membres actifs du Comité pour la libération de Merzoug Touati. C'est le cas de Hocine Boumedjane, d'Abdenour Ziani, de l'avocat et membre du collectif de défense du "prisonnier d'opinion", Me Hamaïdi. Abdenour Ziani, militant politique et membre actif du Comité pour la libération de Merzoug Touati, a rappelé que le blogueur, condamné à sept ans de prison, entame sa deuxième grève de la faim. Et tout en déplorant le cynisme du pouvoir politique, il dit ne pas comprendre le silence des partis politiques et de certains acteurs de la société civile. Les partis, les syndicats, les organisations de la société civile, les élus locaux et nationaux ainsi que les personnalités publiques, du monde de la culture et de la presse "sont interpellés aujourd'hui, pas uniquement à prendre position, mais aussi à agir pour la libération de Merzoug Touati et Salim Yezza et de tous les détenus d'opinion". L'heure est, ajoutera-t-il, à "la résistance dans la solidarité effective". Djamel Ikhloufia appelle, pour sa part, à la libération de tous les détenus politiques d'Afrique du Nord, allusion à ceux du Rif au Maroc. M. Ouyougoute