Les membres du Comité pour la libération du blogueur Merzoug Touati, condamné à 7 ans de prison ferme, ont tenu une réunion, hier, soit au septième jour de la grève de la faim entamée le 8 juillet par le détenu et ont annoncé un rassemblement, le 19 juillet prochain, dans la soirée, à la Place de la liberté d'expression Saïd-Mekbel, à Béjaïa. Après avoir rappelé les démarches en cours, entreprises dans le cadre de l'action du Comité, à savoir une pétition qui fera l'objet de publication sur certains titres de la presse écrite, et la déclaration en cours de rédaction aussi, Hocine Boumedjane, responsable du Centre de documentation et d'information sur les droits de l'Homme, a donné la parole à l'avocat de la défense, Me Hamaïli Boubakeur Essedik, pour faire le point de la situation, notamment depuis l'entame par Merzoug Touati d'une grève de la faim, désapprouvée aussi bien par sa mère que par le collectif des avocats et les militants des droits humains. Me Hamaïli a rappelé qu'il l'avait vu dimanche dernier. Son état de santé l'inquiète. Il déclare qu'il regrette le recours de son client à cette action extrême qu'est la grève de la faim, même si, par ailleurs, il le comprend. "On lutte avec les moyens que nous permet la loi. Et on souhaite qu'il mette fin à cette grève de la faim". Il a souligné qu'il ne pourra pas continuer à le défendre si cette situation devait persister car, dit-il, "c'est une pression supplémentaire qui est exercée sur le collectif des avocats et sur les membres du Comité pour la libération de Merzouk Touati". L'avocat craint, par-dessus tout, une détérioration de la santé de son mandant, d'autant qu'il y a eu un précédent : l'affaire Mohamed Talmat, décédé après avoir observé une grève de la faim. "On le comprend, il se sent seul ; il vit cette condamnation comme une injustice. Bien sûr, mon rôle est de le défendre. Il y a un pourvoi en cassation. Et c'est là que l'on doit agir." Et le meilleur moyen de lui venir en aide, c'est de maintenir la mobilisation intacte. L'avocat a indiqué que ses trois confrères, Me Aït Larbi, Me Mellah et Me Dabouz, vont, chacun de son côté, déposer leur mémoire auprès de la Cour suprême. Il n'exclut pas que l'affaire Merzoug Touati soit inscrite rapidement. D'autant, explique-t-on, que des actions sont prévues, notamment le rassemblement, dans la soirée du jeudi 19 juillet, à la Place de la liberté d'expression Saïd-Mekbel. "Ce sera une nuit blanche avec Merzoug Touati, avec la participation d'une pléiade d'artistes. Beaucoup de chanteurs, d'artistes peintres, de poètes ont, d'ores et déjà, donné leur accord", a indiqué Yanis Adjlia qui, relayant l'appel sur sa page Facebook, a affirmé que l'action est initiée par un groupe d'artistes. M. Ouyougoute