Plus d'un million de vacanciers ont fréquenté, depuis l'ouverture de la saison estivale, les 22 plages ouvertes à la baignade, indique la direction du tourisme locale. Un record qui n'a jamais été atteint ces deux dernières décennies, selon la même source. Véritable régal pour les yeux, les plages Rezgui-Rachid (ex-St-Cloud) et Rizi Amor (ex-Chapuis), d'une longueur de plus de 3 km et qui constituent la fameuse Corniche de Annaba, sont les plus fréquentées par les Annabis, comme par les visiteurs. Légendaires pour leurs fantastiques promenades, qui ne désemplissent nullement à longueur d'année, ces plages publiques les plus proches de la ville connaissent, depuis l'ouverture de la saison estivale le 4 juillet, une affluence record et une ambiance bon enfant. Cependant, certains individus, voire même des propriétaires de structures touristiques implantées sur le littoral annabi en général, continuent d'exploiter illégalement les plages, en plaçant tables et chaises sur le sable, ce qui a rendu la tâche très difficile aux estivants de trouver une place pour s'installer. Ainsi, l'interdiction par les pouvoirs publics de l'occupation des plages sans autorisation ne semble nullement décourager quelques propriétaires de kiosques à glace et d'établissements touristiques, notamment ceux implantés au Belvédère. Ces individus, qui défient les lois de la République, imposent carrément leur diktat sur les lieux. Des estivants qui ont tenté de placer des parasols ont été insultés et menacés. D'ailleurs, de nombreux vacanciers souhaitent le renforcement de la sécurité notamment dans les plages par des agents de sécurité afin de mettre un terme à ces dépassements. Mais la question qui se pose et s'impose : où sont passés les services de la gendarmerie qui, justement, veillent à l'exécution des directives des autorités nationales et locales ? À maintes reprises, faut-il le rappeler, le wali de Annaba, Mohamed Salamani, a insisté sur le respect de la réglementation régissant l'exploitation des plages publiques, mais les services communaux, notamment le chef du secteur urbain n°5, encore moins de la gendarmerie de la brigade Saint-Cloud, ne lui ont obéi. Par ailleurs, malgré les efforts des autorités locales, les estivants ont été surpris de constater le manque de propreté et d'hygiène sur les plages et la frénésie de certains individus dans les aires de stationnement des véhicules, imposant, à l'exception des véhicules immatriculés 23, des prix exorbitants, aussi bien pour les véhicules touristiques que pour les bus. Cette situation, qui a été relevée par des citoyens en vacances victimes de ces pratiques, perdure en dépit de sévères mises en garde. Elle concerne aussi bien les plages de Annaba que celles implantées dans les communes de Chétaïbi et de Séraïdi, fréquentées souvent par des estivants venant de l'arrière-pays, notamment des wilayas de Constantine, Tébessa, Guelma, Oum El-Bouaghi, Khenchela et même des régions du Sud. Ainsi, la nécessité d'une restructuration et d'une réorganisation des plages autorisées à la baignade le long du littoral annabi se fait sentir et s'impose en ce début des vacances d'été afin de permettre aux estivants de profiter des plaisirs de la mer. B. BADIS