Les plages de St-Cloud et Rizi Amor (ex-Chapuis), d'une longueur de plus de 3 km et qui constituent la fameuse corniche de Annaba, sont les plus fréquentées par les Annabis, comme par les visiteurs. Légendaires pour leurs fantastiques promenades, qui ne désemplirent nullement à longueur d'année, ces plages publiques les plus proches de la ville connaissent depuis l'ouverture de la saison estivale, de jour comme de nuit, une affluence record et une ambiance bon enfant. À commencer par la plage de St-Cloud, où l'animation semble s'adresser beaucoup plus aux enfants. Sur les lieux, plus précisément en face du groupement maritime de la Gendarmerie nationale, l'établissement Sahraoui, qui s'est spécialisé dans les prestations touristiques, a installé un fantastique manège pour enfants qui fait rêver beaucoup de gosses. Il consiste en un train qui les amène au rond-point du lieudit “Lever de l'aurore” et les ramène, ainsi qu'un circuit aménagé pour les auto-tamponneuses, qui attirent de plus en plus les bambins. À La plage Chapuis, laquelle dispose de l'ensemble des structures d'accueil offrant diverses prestations de services, c'est la grande fête. Des plages toujours squattées À même le sable, une esplanade a été réalisée où est installé un disc-jockey. Ici, l'animation attire un grand monde, jeunes et moins jeunes. En effet, le soir venu, cette plage s'enflamme dans une musique rythmée qui captive des milliers de personnes venues profiter de la brise marine et de l'ambiance qui règne et donne à cette partie de la ville et de la corniche un air de carnaval. Certains propriétaires de structures touristiques implantées sur le littoral annabi, plus précisément aux abords des plages, continuent d'exploiter illégalement les plages en plaçant tables et chaises sur le sable, ce qui a rendu la tâche très difficile aux estivants de trouver une place pour s'y installer. Ainsi, l'interdiction par les pouvoirs d'occuper les plages sans autorisation, ne semble nullement décourager quelques propriétaires de kiosques à glace et établissements touristiques, voire même les détenteurs de baraques en situation irrégulière et qui font partie d'ailleurs des constructions illicites recensés sur la corniche annabie par la direction du tourisme. Ces individus, qui défient les lois de la République, imposent carrément leur diktat sur les lieux. À titre d'exemple, du côté de Belvédère I et II, des estivants qui ont tenté de placer des parasols ont été menacés, voire agressés, notamment du côté d'un kiosque “clandestin”, où se passent des choses “pas catholiques”. D'ailleurs, de nombreux vacanciers souhaitent le renforcement des plages par des agents de sécurité afin de mettre un terme à ces dépassements. Plusieurs constructions illicites recensées sur la corniche annabie Une quinzaine de constructions illicites ont été recensées au niveau des Zones d'extension touristique (ZET) de Aïn-Achir et de Bel Azur, situées sur la corniche annabie, par la brigade mixte de la commune de Annaba et de la Police d'urbanisme et de la protection de l'environnement (Pupe), selon des sources proches de la direction du tourisme de la wilaya de Annaba. Ces cas relevés dans des zones balnéaires et construits souvent en dur, durant la dernière décennie marquée par une absence quasi totale de l'Etat, devraient être détruits dans les tout prochains jours. Aussi, des poursuites judiciaires à l'encontre des indus occupants ont été lancées par la wilaya de Annaba. Depuis, ces constructions, qui ont fait perdre au tourisme de la Coquette ses lettres de noblesse, servent généralement de tripots et de lieux de débauche. Pour beaucoup d'enquêteurs, ces lieux demeurent une source pour la criminalité. B. BADIS