Cette année exceptionnellement, les communes côtières de la wilaya d'Annaba n'ont accordé aucune concession des 20 plages autorisées à la baignade sur leur territoire à des particuliers. Les autorités locales ont, en effet, décidé que pour cette saison estivale l'accès à toutes les plages seront gratuites ; ceci au grand bonheur des estivants. Hormis, précise-t-on, une partie de la plage de Belvédères, qui a fait l'objet, il y a quelques années, d'une concession accordée au Bouna Beach, le complexe touristique qui y a été implanté et qui passe pour l'endroit le plus prisé et le mieux sécurisé de la région, comme en témoignent les jeunes touristes en vacances à Annaba, notamment des émigrés. Cette décision de démocratiser les espaces réservés aux baigneurs mériterait d'être accompagnée par des mesures plus énergiques cependant, car les estivants restent sans défense face au diktat imposé par des dizaines d'individus lesquels leur imposent des prix exorbitants pour les parasols, tentes, chaises et tables. Et gare à quiconque se hasarde à planter son parasol ou installer sa tente personnelle ! L'imprudent risque tout simplement d'être agressé comme cela a été le cas sur plusieurs plages de la ville. En sa qualité de premier magistrat, le docteur Nabil Bensaïd confirme les dispositions prises par l'APC d'Annaba. “Aucune autorisation n'a été accordée à quiconque pour l'exploitation des parasols ou autres équipements de plage. Et s'il existe des jeunes qui exploitent l'espace des plages pour imposer la location de leur équipement, cela relève de la mission des services de sécurité, notamment la gendarmerie en charge de la sécurité de la Corniche d'Annaba”, déclare-t-il. Et ce n'est pas le seul inconvénient malheureusement. Nombreux sont les estivants qui se disent surpris par le manque de propreté et d'hygiène prévalant sur les plages et, notamment par le squat systématique par des énergumènes autoproclamés gardiens de parking au niveau de pratiquement toutes les aires de stationnement de véhicules. Cette situation, qui a été relevée par des citoyens en vacances victimes de ces pratiques, perdure toujours en dépit de sévères mises en garde. Elle concerne aussi bien les plages d'Annaba que celles implantées dans les communes de Chetaïbi et de Séraïdi, fréquentées surtout par des estivants venant de l'arrière-pays notamment des wilayas de Constantine, Tébessa, Guelma, Oum El-Bouaghi, Khenchela et même des régions du Sud. Ainsi, la nécessité d'une restructuration et d'une réorganisation des plages autorisées à la baignade le long du littoral annabi s'impose si l'on souhaite permettre aux estivants nationaux et étrangers de bénéficier de commodités et de profiter des plaisirs de la mer. Depuis une semaine déjà, la Coquette vit au rythme méditerranéen. En effet, les féeriques plages d'Annaba, célèbres les unes pour leurs kiosques à glace et les autres pour leurs restaurants où l'on déguste poisson et boissons pieds dans l'eau, sont prises d'assaut notamment le week-end et les soirées. Ils sont des milliers d'Algériens et d'étrangers depuis quelques années à fréquenter cette splendide corniche durant la saison estivale et même durant le reste de l'année. Célèbre par son cours de la Révolution, ses kiosques à glaces, la ville millénaire l'est aussi et surtout par sa corniche “urbanisée”. Ici, la mer fait partie du décor urbain. Les plus importantes cités du nord de la ville sont à la fois dans la ville et entre ciel et mer sur la Corniche. Saint-Cloud, comme Kouba ou encore la Caroube sont à la fois des cités d'habitations et des plages. Superbement illuminés, les boulevards du front de mer et les plages offrent un spectacle particulier pour les touristes qui en gardent un merveilleux souvenir de vacances. D'ailleurs, à Annaba, les veillées au bord de mer sont une vieille tradition. Chaque soir, ce sont des centaines de promeneurs à longer les promenades et boulevards du front de mer. Jeunes et moins jeunes, seul ou en groupe, tous prennent le chemin de la mer. Les uns pour une partie de pêche ou une promenade, d'autres pour déguster une blonde. Depuis des années, la tradition veut que, fuyant la chaleur des HLM, les familles annabies gagnent les plages, s'y installent pour dîner en profitant de la brise de la grande bleue. Les plages de Saint-Cloud, belvédère et Aïn Achir sont incontestablement celles qui attirent le plus de monde.