Si pour les quelques pays développés, le déploiement de la technologie 5G est imminent, en Algérie, en revanche, l'urgence n'est pas signalée. Il est encore prématuré de s'y attarder d'autant plus que la 4G est toujours à ses premiers balbutiements. Les experts estiment que dans notre pays, le réseau de la cinquième génération est encore au stade des discussions, des explications entre spécialistes et opérateurs économiques. C'est le cas des trois opérateurs de la téléphonie mobile qui sollicitent régulièrement le fournisseur de ce type de solutions, en l'occurrence Ericsson Algérie, pour de plus amples renseignements à ce propos. Le groupe suédois n'a, toutefois, pas attendu la réaction du marché mondial pour proposer la 5G. "Nous allons poursuivre les investissements pour conforter notre leadership dans la 5G. Cela signifie notamment la poursuite des investissements dans la recherche et développement, la consolidation de notre portefeuille 5G et la multiplication des expérimentations", souligne le président, Börje Ekholm, une déclaration reprise lors d'une séance de présentation organisée hier par Ericsson Algérie. Le premier responsable de cette firme promet un accompagnement pour les opérateurs qui se préparent pour la 5G. Une chose est certaine, les premiers lancements commerciaux de cette nouvelle technologie sont prévus pour l'année 2018. Mieux, Ericsson prévoit plus d'un milliard d'abonnements 5G d'ici à 2023, soit 12% du total d'abonnements mobiles. L'Amérique du Nord devrait jouer un rôle moteur dans l'essor de ce type de solutions. Les principaux opérateurs américains ont prévu un déploiement de la 5G entre fin 2018 et la mi-2019. Les prévisions du suédois indiquent que d'ici à la fin 2023, près de 50% de tous les abonnements mobiles souscrits dans cette région du monde relèveraient de la 5G. Il estime que d'ici à cette échéance, 3,5 milliards d'objets seront connectés sous l'impulsion des déploiements en Chine. Par ailleurs, la 4G continuera d'exister jusqu'à 2023 et au-delà. Elle servira de fondement à la 5G. Le même cas pour la 3G, mais celle-ci ne va pas croître et ne connaîtra pas l'évolution attendue. Pour l'Algérie, le Suédois restera à l'écoute du marché national et approfondira les recherches sur les cas d'usage éventuels de cette nouvelle technologie. Car, pour les cadres qui ont animé la conférence d'hier, quand une nouvelle technologie arrive, il faut la déployer. Pour rappel, une étude réalisée en Algérie par une équipe spécialisée du groupe Ericsson révèle une explosion de l'utilisation de la 3G chez les utilisateurs d'Internet mobile passant de 50% en 2014 à 99% en 2016. Les activités qu'effectuent les internautes sur tous les outils de connexion ont considérablement augmenté sur les deux années. Les hausses les plus marquées sont, selon les résultats de l'étude, celles liées aux services bancaires en ligne qui passent de 9% à 49% en 2016. Les achats en ligne ont grimpé de 10,5% à 52%. La navigation et la cartographie en ligne passent de 18% à 61%, alors que la progression reste modérée, estiment les enquêteurs, pour ce qui concerne les réseaux sociaux (de 65% à 82%), la messagerie instantanée (de 54% à 85%) et les appels vocaux (de 55% à 87%). B. K.