L'été n'est pas synonyme de repos pour les travailleurs de l'éducation, il est chargé d'activités organiques ou d'universités d'été que les syndicats du secteur tiennent en cette fin juillet, pour organiser leurs rangs en prévision de la prochaine rentrée scolaire et sociale et de rappeler aux bons souvenirs de la tutelle leurs revendications restées en suspens. Après l'Association des parents d'élèves (Anpe), qui a tenu son congrès le 21 juillet à Blida et qui a abouti à la reconduction de son président, Khaled Ahmed, c'est au tour du Syndicat national autonome de professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest) d'organiser son conseil national jeudi et vendredi à Mostaganem. Cette activité organique, qui a servi à pourvoir quatre postes vacants du bureau national, vient supplanter l'université d'été puisque le syndicat entend organiser à la place une université d'automne à Timimoun, a indiqué le coordinateur national du Snapest, Meziane Meriane. Ce dernier a révélé que le chargé de l'organique doit préparer une résolution politique, en prévision d'une probable rencontre des syndicats avec la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, mais dont la date n'est pas encore fixée. "On a profité des festivités du baccalauréat pour demander à la ministre de nous rencontrer afin de discuter de la rentrée scolaire et éventuellement de tout", a-t-il affirmé en substance. Pour leur part, le Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (Cela) et l'Unpef ont opté pour la tenue de leur université d'été. Le premier à Jijel durant le week-end dernier et le second à Boumerdès. Sous le thème : "Pour une justice sociale et une réduction de l'élargissement des inégalités sociales", le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) dont les travaux de sa 7e université d'été se sont achevés mardi dernier à Oran, a, dans une déclaration, rappelé les revendications propres à ses adhérents en sus de celles formulées dans le cadre de l'intersyndicale. Le syndicat, qui a noté avec satisfaction l'application du décret n°14-266, recommande et exige toutefois de la tutelle nombre d'autres revendications à commencer par la nécessité de "remédier aux déséquilibres du statut particulier avant sa publication", de satisfaire "les demandes légitimes des adjoints d'éducation, superviseurs pédagogiques, corps communs, personnel intendant et le personnel d'orientation scolaire et professionnelle", et de revoir à la baisse le volume horaire des enseignants de l'enseignement primaire et le dossier de la réforme des programmes de 2e génération. En outre, le Snte fait siennes les revendications formulées dans le cadre de l'intersyndicale, à l'instar de la révision de la politique salariale, la nécessité du retour à la retraite proportionnelle et à la retraite sans condition d'âge, et l'annulation du nouveau code du travail, en appelant les ministères du Travail et de l'Education nationale à reconsidérer la politique de restriction de la liberté syndicale. A. R. [email protected]