L'association culturelle “Tusna” de Aïn El-Hammam organise depuis lundi dernier un hommage à la mémoire du poète, journaliste et écrivain, Tahar Djaout, assassiné par les terroristes islamistes dans la matinée du 26 mai 1993 alors qu'il s'apprêtait à prendre le chemin du siège de l'hebdomadaire Ruptures qu'il dirigeait. Une exposition de coupures de presse, un montage poétique, et une conférence-débat constituent l'essentiel du programme concocté à cette occasion durant laquelle les nombreux présents ont eu à écouter quelques témoignages sur la vie et l'œuvre de celui qui inaugura la longue et macabre liste des intellectuels assassinés par l'hydre intégriste. Lors de son intervention, le secrétaire général de la fondation Tahar-Djaout exprimera longuement son regret de voir la fondation, créée pour perpétuer la mémoire de cet homme, disloquée six mois après sa création. “Mais la mémoire de cet universaliste qui a su toucher les cœurs des hommes partout où ils sont, surtout lorsqu'ils se sentent agressés saura se préserver à travers L'Exproprié, Les Vigiles, Les chercheurs d'os et toutes ses autres œuvres”, dira-t-il. S. Leslous