La situation en matière d'hygiène et de propreté ne cesse de se dégrader dans la commune de Jijel, notamment durant ces jours de canicule. Les quartiers de Camp Chevalier, Ekité, El-Haddada et leurs alentours se sont transformés en véritables décharges publiques à ciel ouvert. Une simple virée sur les hauteurs de la ville est suffisante pour faire un constat alarmant de la situation. En effet, les ordures ménagères sont jetées à chaque coin de rue sans prendre en compte les lieux qui leur sont réservés. Aucun endroit n'est épargné par ces pratiques qui en disent long sur l'incivisme de certains individus. Les immondices et les détritus qui empestent le climat sont jetés à même le sol et au pied des arbres, créant ainsi un tableau désolant. Certains habitants, qui se plaignent de ce fléau qui ne cesse de prendre de proportions graves, n'ont pas hésité à pointer du doigt les services de l'APC qui, selon eux, ne donnent pas une grande importance à ce volet. "Pourquoi les quartiers d'El-Haddada croulent sous les ordures contrairement aux quartiers de l'ancienne ville ?", s'interrogent-ils. Selon eux, le camion réservé au ramassage des déchets ménagers ne passe que rarement, ce qui a donné naissance à des montagnes d'ordures à proximité des habitations, des écoles et même des édifices publics. Au quartier des 40-Hectares, l'atteinte à l'environnement est palpable, notamment avec le retour du marché informel à proximité de la mosquée. Les résidus laissés partout par les marchands de fruits et légumes ont favorisé l'émergence de cet état d'insalubrité. Pour les services de l'APC de Jijel, cette situation est provoquée par une perturbation du ramassage d'ordures suite à une panne mécanique enregistrée dans la benne tasseuse du camion. "Le problème a été réglé et nos services travaillent de jour comme de nuit pour rétablir la situation", a expliqué un élu. Notre interlocuteur a, par ailleurs, appelé les citoyens à plus de civisme afin de participer eux aussi à la propreté de la ville, notamment durant la saison estivale. RAYAN MOUSSAOUI