Les présidents du MSP et de TAJ, Abderrezak Makri et Amar Ghoul, se sont rencontrés jeudi. La rencontre s'est conclue sur une divergence politique. Le président du parti Taj, qui a déjà appelé Bouteflika à briguer un 5e mandat, a logiquement décliné l'offre de son hôte du jour, s'agissant de la transition politique. Selon le président du Msp, Abderezzak Makri, qui s'est exprimé à l'issue de cette rencontre, les deux parties ont partagé l'analyse et le diagnostic de la plupart des points abordés, notamment les questions économiques, sociales, et régionales et internationales, à l'exception du dossier politique au sujet duquel Amar Ghoul a rappelé que sa position au sujet du 5e mandat est tranchée. Les deux hommes, selon toujours Makri, ont été en désaccord sur la conjoncture choisie pour lancer l'initiative. "Les deux parties ont également convenu de la nécessité de moraliser l'activité politique, de lutter contre la corruption et de construire une économie hors hydrocarbures", a-t-il souligné sur le site du parti. Auparavant, dans une déclaration conjointe avec le président de Taj, Makri avait indiqué que "le dossier politique fait encore l'objet de débat entre les deux parties", ajoutant que "nous considérons que la dimension politique est intimement liée aux dimensions économiques et sociales et que les problèmes économiques ont pour cause le mode de gestion". Pour nuancer ses propos, il a affirmé qu'"il est essentiel qu'une élite politique s'entende sur les trois dossiers économique, social et régional, car cela va permettre la poursuite du débat sur les solutions politiques". Il a indiqué aussi que son initiative "n'est pas liée à une conjoncture définie" et que "l'élection présidentielle n'est qu'une occasion pour réaliser le consensus national". En outre, le président du MSP a informé qu'après la fête de l'Aïd et les vacances, le Msp reprendra ses activités sous une autre forme pour dresser le bilan des multiples concertations, qui seront suivies d'une conférence de presse et de la publication du document de l'initiative et des contacts avec la vingtaine d'organisations de la société civile. Après le mois d'octobre, l'opinion publique sera aussi sondée lors d'un travail de proximité et des meetings qu'organisera le Msp dans de nombreuses wilayas et des structures du parti qui seront associés à l'explication de l'initiative. Ce n'est qu'après que le conseil national fera l'évaluation de ses activités mais définira aussi sa position à l'égard de l'élection présidentielle. Pour sa part, Amar Ghoul a rappelé que la position de son parti est déjà arrêtée s'agissant de la présidentielle. "Notre position est connue, et notre proposition vis-à-vis de la présidentielle est tranchée : nous sommes pour la continuité avec le président Abdelaziz Bouteflika", précisant que "le consensus politique n'est pas lié à une échéance, mais à un processus, dont une partie peut être réalisée avant l'élection présidentielle, et d'autres, après celle-ci". Mais que "l'essentiel est qu'il n'y a plus de rupture de minimum de consensus pour sortir des débats stériles et des confrontations inutiles". A. R. [email protected]