Depuis le mois d'avril dernier, les habitants des villages Ioufithène et Ibellithène dans la commune de Tizi Ghennif, une cinquantaine de kilomètres à l'extrême sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, ne savent plus comment régler le problème de la pollution constaté au niveau de la fontaine "El Ainceur Tala Yaâla" dont l'eau est polluée. Alertés, les services concernés, à savoir l'APC et les services de l'hydraulique, se sont contentés d'interdire la consommation de l'eau de cette source qui se déverse ainsi en grandes quantités dans l'oued en cette période où la population manque cruellement d'eau potable. "À l'origine de cette pollution, il y a des réseaux d'assainissement qui déversent leurs eaux usées dans la nature et qui ont fini par contaminer la source. Nous nous y sommes opposés lorsque ces réseaux ont été réalisés mais en vain. Aujourd'hui, la fontaine risque de disparaître si des décisions urgentes ne venaient pas à être prises par les autorités", nous répondra à ce sujet Amar Laoufi, un membre du comité de village Ioufithène. Notre interlocuteur regrettera qu'en 2018, des citoyens recourent à des fosses septiques, source de pollution de nappes phréatiques. "Nous demandons qu'une étude minutieuse soit faite et que ces réseaux soient éloignés afin d'éviter le rejet de leurs insanités dans le réservoir de notre patrimoine. Non seulement, c'est une source qui vient au secours des habitants de nos villages, mais aussi pour tout l'aârch d'Imzallen et celui d'Imkiren. Elle a été construite durant l'époque coloniale. Elle servait même un camp militaire", soulignera le même interlocuteur. Ce dernier nous informera qu'un comité de suivi est installé. "Nous avons tenté de faire quelque chose mais nous avons constaté que les autorités se jetaient la balle entre elles. Je pense que ce ne sont pas avec des moyens dérisoires que l'eau de notre fontaine sera dans quelques mois potable. C'est pourquoi nous interpellons les responsables de la wilaya pour prendre le problème au sérieux parce que cette fontaine doit reprendre la place qui lui revient dans notre localité", conclura M. Laoufi. En tout cas, les habitants des villages précités et ceux de la commune de M'kira se concertent pour arrêter les actions à mener pour se faire entendre parce que la dépollution de "El Ainceur Tala Yaâla" n'est pas pour demain. La sonnette d'alarme est tirée. O. Ghilès