La situation de blocage que vivent certaines Assemblées populaires communales de la wilaya de Béjaïa, depuis les dernières élections locales, constitue un véritable casse-tête chinois pour les autorités locales et les élus des communes concernées. Une situation qui perdure depuis près de neuf mois, sans que les pouvoirs publics ne parviennent à trouver une issue, quitte à opter pour la solution extrême, aller vers un scrutin partiel, comme le prévoit la loi en vigueur, afin de permettre à ces communes de renouer avec leur fonctionnement normal. Au lendemain du scrutin du 23 novembre 2017, huit municipalités se sont retrouvées sans exécutif, dont un cas relève d'une situation inédite. Il s'agit de la commune de Boudjellil, dans la daïra de Tazmalt, où l'opération du scrutin a été entachée d'incidents graves qui se sont soldés par le saccage de nombreux bureaux de vote. Depuis, la commune de Boudjellil demeure sans APC. La quasi-totalité des projets inscrits à l'indicatif de cette localité peinent à décoller. À cela s'ajoute l'absence de véritables représentants du peuple, censés servir d'interlocuteurs directs aux citoyens. Interpellé à ce sujet par des élus à l'APW de Béjaïa, le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui, avait promis, lors de sa dernière visite dans la wilaya, le mois de janvier passé, que son département allait se pencher sur ce cas de figure en vue de trouver une issue favorable. Toutefois, huit mois après les promesses de M. Bedoui, aucune mesure administrative visant à colmater la brèche de façon à permettre à la commune de Boudjellil de se doter d'une APC. Notons que certains élus, à l'instar du P/APW, ont suggéré au ministre de l'Intérieur l'idée d'organiser une élection partielle, non seulement à Boudjellil, mais aussi dans toutes les communes bloquées, conformément à la réglementation en vigueur. Mais qu'attend M. Bedoui pour trancher cette affaire ? Qu'est-ce qui l'empêche d'honorer ses engagements pris devant les membres de l'APW et ceux de l'exécutif de la wilaya de Béjaïa ? Par ailleurs, si le problème de la commune de Boudjellil demeure entier, il n'en demeure pas moins que d'autres municipalités, à l'image de Taourirt-Ighil, Adekar, El-Flaye et Tichy se trouvent toujours en situation de blocage. Et pour cause. En l'absence d'une majorité absolue, l'entente et le consensus entre les élus font défaut. Néanmoins, il est à signaler que sur les sept communes bloquées, trois se sont déjà débloquées, à la grande satisfaction des citoyens. En effet, après les APC de Darguina et d'Aokas, ce fut au tour de celle d'Oued Ghir de se débloquer le 4 août dernier. K. Ouhnia
