Le Chabab doit absolument régler sa situation au risque de goûter à la relégation, voire de disparaître. Le CR Belouizdad vit sa plus mauvaise saison depuis sa création. Le forfait déclaré samedi dernier face à l'AS Aïn M'lila est un fait sans précédent pour cette glorieuse équipe algéroise. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, l'entraîneur en chef Si Tahar Cherif El-Ouazzani a décidé de jeter l'éponge hier en voulant résilier son contrat. Il a failli devenir le quatrième entraîneur ayant démissionné du club après Aït Djoudi, Boughrara et Rouabah, avant de se raviser à la dernière minute en décidant d'assurer la reprise fixée pour aujourd'hui. L'ex-international veut accorder un autre sursis à la direction du club qui, pour le moment, ne parvient pas à apurer ses dettes auprès de la CRL. Raison pour laquelle, la LFP a décidé d'interdire le recrutement au club belouizdadi dont la direction de Bouhafs était incapable de qualifier même l'équipe réserve. Les licences des joueurs de cette catégorie ont été carrément bloquées pour absence de dossiers médicaux. Le forfait était forcément inévitable pour les Belouizdadis dont l'avenir en Ligue 1 est, d'ores et déjà, menacé. En effet, la défaite sur tapis vert face à l'ASAM n'épargnera pas au Chabab la défalcation de trois points assortie du paiement d'une amende de l'ordre de 20 millions de centimes, conformément à la réglementation des championnats professionnels. Et ce n'est pas tout. Le Chabab risque de se retrouver carrément éjecté de la compétition si l'équipe enregistre deux autres forfaits en championnat professionnel. Selon un article du code disciplinaire : "Tout club dont une équipe senior ayant enregistré trois forfaits délibérés au cours d'une saison sportive, est déclaré en forfait général." Le ton est donné : le Chabab doit absolument régler sa situation au risque de goûter à la relégation, voire de disparaître. Du coup, c'est la crédibilité du championnat professionnel qui sera en jeu car cette situation crée un fait sans précédent dans les annales du football national. N'ayant plus le choix, le CSA présidé par Chettouf s'active pour trouver une solution rapide à même de permettre au club de reprendre la compétition. Le responsable belouizdadi, et devant l'absence du président du conseil d'administration de la SSPA, Bouhafs, prépare sa destitution. Bouhafs : "C'est la faute à Chettouf" L'unique solution qui se profile à l'horizon est la convocation d'une assemblée générale extraordinaire pour prononcer le retrait de confiance à Bouhafs. Une fois la sentence prononcée, le CSA va gérer la période de transition qui consiste à ouvrir le capital pour permettre à un investisseur de reprendre le club et d'entamer l'injection du nerf de la guerre en vue d'apurer les dettes estimées à 4,9 milliards pour permettre au club d'obtenir les licences des joueurs. Mais on est encore loin du dénouement car la direction actuelle du club n'a pas bougé d'un iota. Seuls les supporters ont tenté hier et avant-hier soir quelques actions de protestations dans les différents quartiers de Belouizdad pour demander l'exclusion de Bouhafs qui a fini hier par donner signe de vie en accusant ouvertement le CSA et Chettouf d'avoir "incité les supporters à se retourner contre ma personne". L'actuel président du CRB accuse "le CSA d'avoir perçu un chèque de 4 milliards de centimes. Pourquoi n'avoir pas aidé le club à régler le contentieux avec la CRL ?" , a-t-il indiqué et d'enchaîner sur des propos tenus avant-hier par le président de l'APC qui avait exigé le départ de Bouhafs. "Le P/APC de Belouizdad est un partenaire du club et ses déclarations ne sont pas normales dans pareille conjoncture", dira le premier responsable du club. Nazim T.