Ce meeting s'inscrit dans le cadre des activités politiques qu'organise le FFS, à l'occasion de la commémoration du 62e anniversaire du Congrès de la Soummam, placée sous le thème de la "fidélité au serment de Novembre et la Plateforme de la Soummam". "Soixante-deux ans après la Soummam, 56 ans après l'indépendance du pays, les Algériens et les Algériennes rêvent encore de voir se concrétiser les engagements et le serment de Novembre, l'instauration d'un Etat démocratique et social. Ils assistent à la privatisation de l'Etat et des institutions, à la dépossession des citoyens de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels", a déclaré, hier, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Hadj Djilani, lors d'un meeting populaire qu'il a coanimé avec Ali Laskri, membre du présidium du parti, à la Maison de jeunes de la daïra d'Ifri-Ouzellaguen. à noter que ce meeting populaire, qui a drainé une foule nombreuse, s'inscrit dans le cadre des activités politiques qu'organise le FFS, à l'occasion de la commémoration du 62e anniversaire du Congrès de la Soummam, placée cette année sous le signe de la "fidélité au serment de Novembre et la Plateforme de la Soummam". Dans son discours politique, Ali Laskri regrette que "les biens publics et les ressources nationales échappent au peuple qui assiste impuissant à l'accaparement par les prédateurs algériens et étrangers de son territoire foncier, des terres agricoles et des gisements miniers", avant de marteler, sous les ovations de l'assistance, que "l'avenir du pays ne peut être décidé par l'oligarchie, mais ne peut se concevoir que par la participation sans exclusive de tous ses enfants". Pour l'orateur, la direction prise par ce pouvoir pour un état libéral est en contradiction avec l'esprit de Novembre et de la Soummam. "Le projet révolutionnaire du FFS vise l'instauration d'un Etat social où l'homme est considéré comme le centre et la finalité du développement. Ses valeurs fondamentales sont la justice sociale, la répartition équitable des ressources, la solidarité, l'intérêt général partagé et prévalant sur les intérêts individuels. C'est la raison pour laquelle la construction du consensus national, qui s'est forgée pendant la guerre de Libération nationale, est incompatible avec la voie libérale", a-t-il soutenu. Sur sa lancée, le responsable du FFS estimera que "nous avons donc désormais deux lignes politiques, que le peuple aura à départager à l'avenir, soit par les urnes, soit par la rue". Il s'agit, selon lui, de "la ligne du socialisme démocratique au bénéfice de la majorité de notre peuple" et de "la ligne du libéralisme autoritaire au profit d'une minorité bourgeoise naissante liée au grand capital national et étranger".Mettant en avant le projet cher au FFS, devenu ces dernières années son cheval de bataille, Ali Laskri dira que "le consensus que nous portons est un consensus populaire sain et sincère, et non un consensus d'appareils. Sa version est de gauche, sociale et non de droite libérale, ultralibérale. Le consensus que nous portons prône le changement du système, ce qui n'est pas le cas avec celui se conjuguant avec l'affairisme". Selon ce membre du présidium du plus vieux parti de l'opposition démocratique en Algérie, le FFS inscrit son action dans la durée avec la mobilisation des citoyens et des acteurs autonomes de la société civile pour expliquer sa ligne politique, y faire adhérer la majorité du peuple et créer un rapport de force favorable à un consensus national répondant à l'aspiration de tous pour mettre fin au régime actuel et permettre l'avènement d'une deuxième république fondée sur le droit et la démocratie. KAMAL OUHNIA