Si les conférences ont porté essentiellement sur les orientations politiques du FFS, les ateliers étaient destinés à la formation des jeunes militants dans les volets organique et politique. L'université d'été du Front des forces socialistes (FFS), qui s'est tenue du 7 au 9 septembre à Souk El Ténine (Bejaïa), s'est clôturée, hier, sous les slogans «Assa azekka, le FFS yella yella», «Si L'Hocine, mazalnamouaâridine», «Djazaier houra dimocratia». Au bout de trois jours de travaux, où on a noté plusieurs conférences et des ateliers animés notamment par des ténors du parti, à l'image de Ali Laskri et Salima Ghezali, il en est ressorti plusieurs recommandations. Si les conférences ont porté essentiellement sur les orientations politiques du FFS, les ateliers étaient destinés à la formation des jeunes militants dans les volets organique et politique. Youcef Aouchiche, le chargé de communication, nous a résumé à grands traits ces recommandations : «accroître la présence du parti sur les réseaux» ; «la maîtrise de la littérature du parti» ; «plus d'organisation en vue de rentabiliser les actions du parti et accroître son enracinement national» ; «tisser des liens entre le politique, l'économique et le social» ; «contribuer à construire une société civile autonome, forte et perspicace» ; «travailler pour asseoir l'équité et l'égalité entre les hommes et les femmes» ; «multiplier les rencontres-débats de proximité avec la population pour la sensibiliser à participer à l'effort du changement et à l'édification de la démocratie» ; «œuvrer à impliquer le maximum de citoyens au parti dans sa quête du consensus national». Pour Ali Laskri, l'université d'été «a créé une dynamique de débat» autour du projet et des orientations du parti. Le membre du présidium du FFS a constaté «une relève importante» qui a besoin, estime-t-il, «d'une formation politique afin qu'elle s'imprègne de l'histoire et des références». Dans une déclaration à El Watan, M. Laskri revient sur le contenu thématique de l'université d'été, dont le projet du consensus national prôné par le FFS est la clef de voûte : «Avec le projet du consensus, nous sommes dans la continuité du 1er Novembre et de la Plate-forme de la Soummam, parce qu'on a libéré le pays, mais pas le peuple. Nous sommes aujourd'hui redevables de deux choses chères aux valeureux combattants de la Guerre de Libération : la démocratie et l'Etat de droit, et la construction d'un Maghreb des peuples.» Concernant la proposition du consensus et de sa faisabilité, l'ex-premier secrétaire du plus vieux parti de l'opposition a déclaré : «Grâce au consensus, l'Espagne compte aujourd'hui parmi les pays développés. Beaucoup de pays d'Amérique latine, dont Si L'Hocine avait côtoyé les dirigeants au sein de l'Internationale socialiste, sont aujourd'hui sur le chemin du développement grâce aux vertus du consensus. C'est la même chose en Tunisie où, grâce aux concessions faites par Ennahdha, le pays s'est engagé dans une voie consensuelle.»