Plusieurs militants politiques et autres citoyens ont répondu à l'appel au rassemblement pacifique organisé, lundi 20 août, au musée d'Ifri, par le comité pour la libération de Merzoug Touati, un jeune blogueur de Béjaïa, condamné en appel à sept ans de réclusion criminelle pour "intelligence avec une puissance étrangère". Il était 10h, lorsqu'une foule compacte commence à se rassembler sur l'esplanade du musée d'Ifri, un site hautement historique, devenu ces derniers jours, un lieu de pèlerinage par excellence. Vers 10h30, les initiateurs du rassemblement en soutien à Merzoug Touati invitent les participants à s'installer devant le mémorial érigé à la mémoire des martyrs de la guerre de Libération nationale (1954-1962). Certains animateurs dudit comité citoyen se sont relayés au micro pour exiger, encore une fois, la libération "immédiate et inconditionnelle" du jeune blogueur incarcéré à la prison d'Oued Ghir, pendant que les manifestants brandissaient le portrait de ce dernier. Parmi les intervenants, on peut citer le militant associatif Yanis Adjlia et le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme, Saïd Salhi. Après avoir réaffirmé leur soutien "indéfectible" à celui qu'ils qualifient de "détenu d'opinion", en se référant aux statuts d'Amnesty International, les différents intervenants se déclarent aussi solidaires avec la famille de Merzoug Touati, notamment sa mère éplorée qui "est appelée à passer la fête de l'Aïd dans la tristesse et la douleur", ont-ils déploré. Par ailleurs, les membres du comité pour la libération de Merzoug Touati, invitent l'assistance à rester mobilisée et engagée à maintenir la pression sur les pouvoirs publics jusqu'à l'aboutissement de leur combat pacifique. Kamel Ouhnia