Après la veillée "Nuit des libertés" de jeudi dernier, à la place Saïd-Mekbel de Béjaïa, le comité pour la libération de Merzouk Touati, le blogueur condamné en appel à sept ans de prison, vient de rendre public un communiqué appelant à deux autres actions, afin d'exiger "la remise en liberté définitive de ce détenu d'opinion". Ainsi, les animateurs de ce comité citoyen invitent la population à venir massivement prendre part à une autre veillée nocturne en soutien au jeune blogueur incarcéré, prévue pour demain, jeudi, à partir de 20h, sur l'esplanade du cinéma de la ville d'Aokas. Cette action bénéficiera de l'appui de nombreuses associations et militants politiques de la même station balnéaire. En outre, le comité pour la libération de Merzouk Touati appelle les citoyens de la région de Béjaïa à rejoindre également le rassemblement pacifique, prévu dimanche 29 juillet 2018, à partir de 9h, devant le centre pénitentiaire d'Oued Ghir, où croupit toujours le jeune blogueur condamné à sept années d'emprisonnement pour "intelligence avec une puissance étrangère". À travers ces deux actions de rue, les militants des droits de l'Homme de Béjaïa comptent mettre la pression sur les autorités compétentes afin d'arracher la libération "inconditionnelle" de Merzouk Touati qui serait en danger de mort. En effet, selon les rédacteurs dudit communiqué, son état de santé ne cesse de se dégrader du jour au lendemain, suite à la grève de la faim qu'il a entamée depuis le 8 juillet dernier. À en croire les déclarations des avocats de la Laddh, qui assurent bénévolement la défense de Merzoug Touati, celui-ci en serait à sa huitième grève de la faim depuis la date de son arrestation, le 17 janvier 2017. Condamné par le tribunal criminel de Béjaïa, le 24 mai dernier, à dix ans de prison ferme, le mis en cause a vu sa peine réduite de trois ans, à l'issue de son procès en appel tenu le 21 juin passé devant la cour criminelle de la même ville. Rappelons que la condamnation de ce jeune blogueur à sept ans de prison n'a pas manqué de susciter la réaction de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG), notamment Amnesty International et Reporters Sans Frontières (RSF) qui ont tenu à apporter leur soutien à ce "détenu d'opinion", estimant que la peine prononcée à son encontre est "trop lourde" pour les charges retenues. K. Ouhnia