Vingt-six enfants ont été tués, jeudi, au Yémen dans des frappes de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, ont annoncé, vendredi, des responsables de l'ONU, en appelant de nouveau à des enquêtes indépendantes sur les attaques visant des civils. "Au moins 22 enfants et quatre femmes sont morts dans une frappe alors qu'ils fuyaient les combats dans la région d'Al-Douraïhimi, au sud de la ville de Hodeida, qui est tenue par les rebelles", a indiqué le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock. Quatre autres enfants ont été tués également, jeudi, lors d'une frappe aérienne séparée dans cette même région. "C'est la deuxième fois, en deux semaines, qu'une frappe aérienne de la coalition menée par l'Arabie Saoudite entraîne la mort de dizaines de victimes civiles", a dénoncé M. Lowcock dans un communiqué. Le 9 août, un raid aérien dans la province de Saada, fief des rebelles, déjà attribué à cette coalition militaire, a frappé un bus qui transportait des enfants, tuant 40 d'entre eux et poussant le Secrétaire général de l'ONU à appeler à une enquête indépendante. "J'avais espéré que l'indignation qui avait suivi l'attaque de Saada au Yémen, il y a deux semaines, constitue un tournant majeur dans le conflit. Les informations de jeudi sur les attaques à Al-Douraïhimi, tuant 26 enfants, indiquent que ce n'est pas le cas", a déploré de son côté Henrietta Fore, directrice de l'Unicef, agence onusienne chargée de la protection de l'enfance. Mark Lowcock a réitéré la condamnation par l'ONU de telles attaques contre des civils et appelé à une enquête rapide, impartiale et indépendante. La coalition menée par l'Arabie Saoudite avait annoncé lancer une enquête sur l'attaque contre le bus qui avait déclenché une avalanche de condamnations internationales, mais les organisations des droits de l'homme doutent de l'impartialité d'une telle investigation. R. I./Agences