Le plus grand nombre de personnes contaminées par le vibrion cholérique est hospitalisé à l'EPH de Boufarik et à l'hôpital d'El-Kettar. L'épidémie de choléra qui a suscité une grande inquiétude, depuis jeudi dernier, parmi la population continue de se propager, en infectant d'autres personnes, puisque le nombre de personnes présentant les symptômes de cette pathologie virulente a été revu à la hausse, notamment dans les wilayas du Centre. Selon le nouveau bilan de la situation épidémiologique rendu public hier par le ministère de la Santé, le nombre de cas suspects est passé de 149 cas à 161 dans les cinq wilayas, Alger, Tipasa, Bouira, Aïn Defla et Blida, qui ont enregistré le plus grand nombre de patients présentant des signes cliniques de maladie diarrhéique. Le nombre de cas confirmés s'élève ainsi à 56, soit 7 de plus par rapport au bilan présenté dimanche par le ministre de la Santé lors de son déplacement dans la wilaya de Blida qui a enregistré le plus grand nombre de personnes contaminées. Le ministre a d'ailleurs rappelé que les pouvoirs publics s'engagent à éradiquer l'épidémie et que la situation est maîtrisée. Mokhtar Hasbellaoui n'a pas manqué de rappeler que les véritables causes à l'origine de la propagation de cette épidémie restent inconnues, en dépit de la découverte d'"une source dans la région de Sidi El-Kebir à Hameur El-Aïn (Tipasa)". Selon le communiqué diffusé hier en fin de journée, la répartition des cas par wilaya se présente comme suit : Bouira 3 cas confirmés sur 6 cas suspects, Blida 30 cas confirmés sur 106 cas suspects, Tipasa 12 cas confirmés sur 19 cas suspects, Alger 10 cas confirmés sur 27 cas suspects, Médéa 1 cas confirmé et enfin Aïn Defla 2 cas suspects. Le plus grand nombre de personnes contaminées par le vibrion cholérique est hospitalisé, dit-on, à l'EPH de Boufarik et à l'hôpital d'El-Kettar. L'augmentation du nombre de malades atteints continue de faire peur aux citoyens qui ont été pris de panique, notamment après l'annonce officielle du retour de cette pathologie moyenâgeuse. La psychose qui s'est installée dans les foyers algériens risque de perdurer encore avec l'approche de la rentrée scolaire annoncée officiellement pour le mercredi 5 septembre prochain. Craignant pour leur progéniture quant au risque de propagation du virus en milieu scolaire, des parents d'élèves ont souhaité que la rentrée soit repoussée de plusieurs jours, pour mieux réunir les conditions d'hygiène dans les établissements scolaires. La ministre de l'Education nationale n'a pas tardé à réagir et à rassurer du coup les familles que toutes les mesures préventives et d'hygiène dans les écoles sont déjà prises. "La rentrée scolaire ne sera pas retardée et aura lieu dans les délais impartis, soit le 5 septembre. Toutes les mesures ont été prises contre l'épidémie de choléra", a affirmé hier Mme Benghabrit devant les directeurs de wilaya de l'éduction en regroupement à Alger. H. H.