Ces structures d'un montant de 9 milliards de centimes était destinés à couvrir les besoins de la garde communale de la wilaya. La wilaya de Blida a décidé d'ériger des campements pour installer la garde communale dans de bonnes conditions et évacuer les structures occupées par celle-ci qui étaient pour la plupart des maisons des jeunes et des centres culturels. C'est ainsi qu'il a été décidé de construire 15 chalets pour la garde communale à travers les communes de la wilaya de Blida. Les communes retenues sont Blida, Bouarfa, Ouled Yaïch, Chréa, Mouzaïa, Aïn Romana, Chebli, Hamam Melouane, Ouled Slama, Larbaâ, Boufarik et Meftah. L'enveloppe financière dégagée pour cette opération est de l'ordre de 9 milliards de centimes. Pour éviter la procédure d'usage et contourner la réglementation relative aux marchés publics, le wali de Blida décide dans un premier temps de charger le délégué de la police communale de suivre cette opération. Pour ce faire, il adressera une lettre datée du 28 mai 2004 n°249/2004 aux chefs de daïra et directeurs de l'exécutif concernés ainsi que les directeurs des impôts et le trésorier de la wilaya les informant que M. Mehnaoui Mohamed, délégué de la police communale est chargé de l'opération financière relative à la réalisation des chalets. Ce scénario a été monté pour permettre à un ami du wali de Blida de prendre en charge les travaux de réalisation. C'est ainsi que les 15 chalets ont été réalisés par une même personne répondant au nom de Metidji domicilié à Tiaret pour 590 millions — la structure —, le fournisseur a pris le soin d'arrêter les factures à moins de 600 millions de centimes pour justifier le mode de passation de gré à gré. Ces factures ont été honorées sans aucune réserve. Selon des cadres de la wilaya, cette opération devait faire l'objet d'un marché et d'un avis d'appel d'offres au vu de l'enveloppe financière allouée. Dans le cas contraire, il fallait un marché de régularisation pour justifier la somme dépensée pour une seule et même personne. Une autre anomalie a été constatée par nos interlocuteurs concernant la délégation de pouvoir et de signature au profit d'un fonctionnaire qui n'est autre que le délégué de la police communale. Par ailleurs, l'agence foncière locale de la wilaya de Blida fait l'objet actuellement d'une mission de contrôle dépêchée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Cette inspection s'intéresse à l'achat par cette agence d'une terre agricole de deux hectares pour un montant de 13 milliards, alors que le prix de celle-ci ne dépasserait pas un milliard de centimes. M. ACHOURI