Des membres de la commission nationale de lutte contre les maladies transmissibles se sont déplacés, jeudi, en urgence à Blida pour prendre des mesures concrètes après qu'un foyer de choléra a été identifié à l'oued Béni Azza, qui délimite les communes de Blida et de Khazrouna. C'est le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui avait confirmé l'existence du vibrion cholérique (Ogawa) dans l'oued Beni Azza, et que cette bactérie s'est répandue dans plusieurs points parcourus par l'oued en question, favorisant la propagation de l'épidémie. Pour éradiquer ces microbes, plus de 6 milliards de centimes ont été alloués par la wilaya afin d'entamer des travaux de nettoyage et de couverture de l'oued afin que les riverains ne jettent plus leurs déchets (eaux usées et déchets ménagers). Il faut dire que des travaux ont été entrepris jeudi, avec le jet dans l'oued de produits qui éliminent le vibrion cholérique. Dans l'oued, qui prend naissance au pied de la montagne de Chréa, des eaux usées sont déversées continuellement et qui constituent un véritable danger pour la santé publique. Des bidonvilles ont été érigés depuis des années sur les abords de cet oued déversant leurs eaux usées et autres déchets. Avant l'identification de cette source de contamination, ce foyer, pour ainsi dire, les autorités sanitaires ont pointé du doigt une fontaine à Hameur El-Aïn, dans la wilaya de Tipasa. Cependant, des doutes sont nés autour de cette annonce. Des voix proches des services de la santé de la wilaya de Tipasa ont affirmé que, contrairement aux informations qui ont été véhiculées, la fontaine n'était pas contaminée. Il faut dire que la gestion de l'épidémie au plan de la communication a produit beaucoup de ratés, pour ne pas dire qu'elle a été médiocre. Le wali de Blida a d'ailleurs été limogé pour avoir eu une attitude inconvenante face à une patiente, mais sûrement aussi pour sa mauvaise gestion de la crise du choléra dans sa wilaya. K. FAWZI