Outre la promesse de la fermeture devant des inspecteurs internationaux d'un site d'essai de missiles, Kim Jong-un a annoncé hier une prochaine visite historique à Séoul, en plus d'initiatives bilatérales comme l'organisation régulière de réunions de familles divisées par la guerre. La réconciliation intercoréenne semble avancer à grands pas au vu des résultats du sommet de trois jours entre les présidents nord et sud-coréens. À signaler que les deux leaders coréens se sont rencontrés à trois reprises ces six derniers mois. Le rapprochement entre les deux Corées séparées par la guerre (1950- 1953), se consolide au point où les deux dirigeants ont annoncé leur volonté de faire acte de candidature commune à l'organisation des Jeux olympiques de 2032. Il a été aussi convenu d'initiatives bilatérales comme l'organisation régulière de réunions de familles divisées par la guerre, et de travailler pour connecter leurs réseaux routiers et ferrés. "Ces accords sont porteurs de l'espérance du peuple et de son désir intense de réunification", a souligné Kim Jong-un, qui a annoncé son prochain voyage à Séoul, lequel constituerait la première visite d'un dirigeant du Nord dans la capitale sud-coréenne depuis la fin de la guerre. À ce propos, son homologue sud-coréen a laissé entendre que la visite pourrait intervenir cette année, à moins de "circonstances particulières" et constituera "une étape monumentale pour les relations intercoréennes". Sur le plan militaire, les ministres de la Défense des deux pays ont également signé un accord sur les affaires y afférentes. Quant à la dénucléarisation de la Corée du Nord, cette dernière a accepté de "fermer de façon permanente" le site de tests de moteurs de missile et le pas de tirs de Tongchang-ri, "en présence d'experts des nations concernées". Rappelons qu'au cours de sa rencontre historique en juin avec le président américain Donald Trump à Singapour, Kim Jong Il avait réitéré un engagement nord-coréen vague en faveur de la dénucléarisation de la péninsule. Mais Washington et Pyongyang divergent sur le sens de cet engagement. Washington exige "une dénucléarisation définitive et entièrement vérifiée" tandis que Pyongyang veut une déclaration officielle des Etats-Unis pour marquer la fin de la guerre qui s'est achevée sur un simple armistice. En attendant, M. Trump a salué dans un tweet la déclaration intercoréenne, en estimant que M. Kim avait "accepté des inspections nucléaires, sujettes à des négociations finales". "Très enthousiasmant!", a-t-il ajouté. Mais les experts se montrent sceptiques. Pour en revenir aux relations intercoréennes, Séoul comme Pyongyang avaient à cœur de resserrer leurs propres liens, M. Kim pour faire profiter son pays de la puissance économique du Sud, M. Moon pour éloigner de la péninsule le spectre d'un dévastateur conflit intercoréen. Merzak T/Agences