La première tranche d'un montant de 55 milliards de centimes vient être débloquée pour l'équipement de l'hôpital de 240 lits de Touggourt. Répartie en huit parties, ladite somme sera consacrée à l'équipement de huit services, a-t-on appris du wali délégué Lakhdar Zidane, lors d'une visite d'inspection qu'il a effectuée hier, en compagnie du directeur de la santé et du chargé de la commission de la santé à l'APW d'Ouargla. Et d'ajouter que le cahier des charges est déjà paraphé par la commission sectorielle des marchés publics du ministère de la Santé et l'offre d'appel a été lancée en mai dernier. Sur les 80 fournisseurs d'équipements qui se sont présentés à la soumission, huit ont été retenus. Ils seront chargés d'équiper l'hôpital en appareillages et instruments médicaux et en fournitures de bureaux. Interrogé sur la question liée au recrutement du personnel médical et paramédical, le DSP d'Ouargla, Mossadek Fadel, nous a indiqué que ce sera le personnel travaillant actuellement à l'hôpital Slimane-Amirat qui sera transféré à l'hôpital des 240 lits. En cas de manque du personnel, bien sûr, avec l'accord du ministère, nous procéderons au recrutement du nouveau personnel. Comme nouveauté, l'hôpital sera doté d'un service pour la prise en charge des brûlés. Ce service prendra un caractère régional et sera mis au service des régions du Sud. Il y aura une prise en charge totale des brûlés dans cet hôpital, nous a fait savoir M. Mossadek. Par ailleurs, Ahmed Boubakar, médecin et chargé de la commission de santé à l'APW, a signalé quatre points liés au fonctionnement normal de l'hôpital. Primo, l'urgence de travailler en coordination pour le déblocage, le plus tôt possible, des autres tranches afin d'atteindre l'équipement en entier de tous les services, du fait que, a-t-il expliqué, "la somme de 55 milliards de centimes demeure insuffisante pour la mise en marche de tous les services qu'englobe l'hôpital". Secundo, Boubakar a soulevé un problème d'ordre technique se rapportant à l'eau qui sera utilisée pour faire fonctionner l'appareillage et les équipements de cette structure hospitalière surtout ceux d'hémodialyse, de climatisation et de chauffage. Selon cet élu, au vu de la mauvaise qualité de l'eau de la région (salée et calcaire), s'impose la nécessité de doter l'hôpital des 240 lits soit d'une mini-station de déminéralisation, soit de le raccorder à la station de déminéralisation des eaux de Draâ El-Baroud (commune de Nezla).Tertio, le renforcement de l'hôpital en nouveau personnel médical, sachant que le personnel actuel de l'hôpital Slimane-Amirat, dont son transfert est prévu, ne suffira pas à répondre aux besoins en matière de prestations de santé de la population locale qui s'accroît constamment. En outre, il y a lieu de prévoir la réalisation de logements de fonction au profit des médecins et du personnel paramédical et administratif qui s'occuperont du fonctionnement de ladite structure. En somme, attribuer à l'hôpital le caractère de CHU ou d'un hôpital annexe du futur CHU d'Ouargla est parmi les points soulevés. Ammar Dafeur